Bondamanjak

POCRAIN…SUSPEND TON VOL

Stéphane Pocrain, ex porte-parole des Verts, candidat possible à l'élection présidentielle de 2007 était en Guadeloupe. Pour voir sa famille… mais aussi dans sa quête des 500 signatures, pour rencontrer les élus locaux et of course d'obtenir leurs soutiens. Après avoir serré des mains, profité du soleil, de l'iode et des plus de l'archipel, le sieur devait hier prendre l'avion avec sa femme, enceinte, pour retrouver ses quartiers dans l'hexagone. Ils arrivent à l'aéroport pôle Caraïbe. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf qu'au comptoir Air France, un problème de billet semble vouloir prendre son envol. Stéphane Pocrain a un titre de transport dans une classe. Sa femme se retrouve dans une autre classe. Erreur de billetterie ? Possible. Le sieur voulant, et ça peut se comprendre, être aux côté de sa compagne, se renseigne pour savoir si la modification serait possible. Ca se complique mais il serait possible de régler ce problème à bord. SP expose sa requête dans l'avion mais celui ci est plein comme un oeuf. Une solution semble vouloir mettre un terme à ce stress…une jeune fille ayant eu vent de l'embrouille, est prête à céder sa place pour que le couple voyage côte à côte. A ce moment, la transaction pique du nez et part en vrille. Le commandant de bord refuse net. Il est le seul mettre à… bord et c'est lui qui mène sa barque…euh du moins son avion, c'est lui qui tient le manche. Il demande à Stéphane Pocrain de regagner sa place sinon de quitter l'avion étant même prêt à faire appel aux forces de l'ordre. Pocrain est en chute libre…il tombe de haut…la dépressurisation de sa cabine mentale est violente… tout cela parce qu'il veut être proche de sa femme. C'est fou mais c'est la dure réalité. Le jeune homme garde son calme. Le commandant n'en démord pas. La situation est ubuesque au coeur d'une intrigue étonnante voire presque pigmentaire…La police sollicitée, est sur place et invite le futur candidat à quitter l'avion…Stéphane Pocrain ne voyagera pas en ce mercredi 23 août 2006 mais le lendemain. Il touche ainsi du doigt, une réalité que le quotidien offre régulièrement à de "sombres anonymes" qui n'ont pas comme lui les moyens de faire lire ou d'écrire… noir sur blanc, sur le tarmac du pays des droits de l'homme, sur le tarmac de la République, ces trop simples incidents de la vie. gilles dégras