Ils sont venus, ils sont tous là. Non pas vraiment. Le balisier (emblème du parti) ne fait pas recette ce soir à la Citerne de Trénelle (siège). Plusieurs Balisiers (cellule de base) de quartiers de Fort-de-France et de communes ne sont pas venus au grand rendez-vous. Plusieurs raisons ont été avancées. Entre des dissensions sur le paiement des cotisations, le manque de reconnaissance de l?élue du quartier ou de la commune, le manque de visibilité de la procédure de déroulement du Congrès, des divergences idéologiques profondes pour ne pas dire des contradictions, quelques gros mordants vont manquer à l?appel. Avec Claude Lise, on compte Claude Cayol, premier vice président du Conseil Général, Marlène Chanteur, Conseiller Général, Madeleine de Grandmaison, Conseiller Régional, et Renaud et plein d'autres. Cette faction reproche au tandem Letchimy/Conconne de tout mettre en oeuvre pour faire main basse sur l?appareil du parti et dénonce la chronologie du Congrès. Selon elle, on désignerait d?abord les dirigeants et ensuite la ligne politique serait déterminée. En fait, Claude Lise et ses amis craignent d?être éjectés purement et simplement des organes décisionnels ou au mieux d'être totalement isolés. Resserrer autour de Serge Letchimy et des grands anciens, il y a là le conseil municipal de Fort-de-France et bien d?autres. Catherine Conconne, secrétaire générale par intérim semble avoir choisi son camp. Une chose est sure, elle n?est pas à la périphérie du centre (sic) comme elle l?expliquait l?autre matin dans « Politix » sur RFO. Ils sont majoritaires, ils estiment avoir avec eux les pontes, les dinosaures du Parti et surtout le soutien indéfectible d?Aimé Césaire (viv Sézè). Il ne se passera pas grand-chose de croustillant pendant les trois jours qui viennent, puisque l?opposition a fait chaise vide. C?est dans les semaines et les mois qui viennent et qui précéderont la phase finale ou Congrès, Part Two en octobre, que les choses se joueront et que les lames étincelleront sous la lune. L'heure est grave. Le schisme patent. Le PPM survivra-t-il, comme parti d'avant-garde ayant des capacités réelles d'action sur le devenir du pays, à Aimé Césaire (viv Sézè) ? C'est LA question fondamentale aujourd'hui. Mais déjà, pour beaucoup et quoiqu?on en dise, il n?y aura pas de rapprochement et de grand pardon. La fracture tant humaine qu?idéologique est trop grande entre ces deux factions. De profondis ? James LeRoi