Casser les prix des médicaments dans les pays en développement. C'est l'objectif d'UNITAID, le nouveau mécanisme d'achat financé principalement par une taxe sur les billets d'avion chère au Président Chirac. Entrée en vigueur : 1er juillet. Le constat est accablant : VIH-SIDA, paludisme, tuberculose… Faute d'accès aux médicaments dont le coût est trop élevé, ces trois maladies ravagent les populations du Sud. Une situation inacceptable pour les quatorze pays qui se sont engagés à soutenir UNITAID (ou pour les francophones FIAM, pour Facilité internationale pour l'achat de Médicaments), aux côtés du Brésil, du Chili, de la France et de la Norvège, initiateurs de l'opération. Vingt-six autres Etats ont également donné un accord de principe. Cette nouvelle contribution internationale de solidarité a été lancée hier au Quai d'Orsay par le ministre français des Affaires étrangères. Sur tout vol intérieur à l'Union européenne au départ d'un pays soutenant l'initiative, chaque passager paiera désormais 1 euro en classe économique, et 10 euros en première classe. Pour les vols à destination de pays hors UE, la taxe s'élèvera respectivement à 4 euros et 40 euros. Une question reste sans réponse : celle de savoir si ces montants correspondent à des vols aller-retour ou aller simple. Les fonds ainsi récoltés sont estimés à 782 millions d'euros par an. Dont 195 à 234 millions versés par la France. UNITAID s'appuiera sur les structures de l'Organisation mondiale de la Santé et d'autres organisations onusiennes. Source: UNITAID-FIAM,