On vous avait dit que nous savions ce qui s’était passé dans la fumeuse « affaire des photos » de son parti, révélée avec plein de solennité par le non moins fumeux chef de la Majorité à la CTM.
Aujourd’hui, BMJ peut vous dire que le député a voulu couillonner tout le monde et peut être même aussi des membres de son propre parti.
Avec sa voix pleine de trémolos et d’émotion feinte, il avait sans doute réussi à créer le doute, un sérieux doute sur la probité du Président du Conseil Exécutif. Quand on regarde les images, une curieuse sensation émerge. Sa façon de dramatiser, son ton, le rythme même de son intervention, tout a semblé particulièrement préparé. Et en martelant qu’il ne comprenait pas que quelqu’un ait pu commander des photos de l’AG constitutive de son parti, tout le monde naturellement a pensé à une barbouzerie, une filouterie politique.
Aujourd’hui, BMJ re-dit que ce n’est pas une barbouzerie. Qu’il n’y a eu aucune commande à un photographe, de quelqu’un à la CTM, d’aller photographier l’assemblée constitutive de ce parti dont le nom n’a été révélé que le jour même de l’AG, le dimanche 3 février.
Outre l’incohérence des dates, révélée dans notre précédent article, un autre élément surprenant : comment aurait-il été possible d’écrire sur un bon de commande de photos, donc forcément antérieurement au 3 février, le nom de ce parti révélé ce dimanche-là ?
Et le Député le sait. Et le député le savait quand il a sorti son laïus en plein assemblée plénière de la CTM le 21 mai. Il savait l’origine de l’acquisition, il connaissait le pourquoi de cette acquisition et il avait vraisemblablement les noms des personnes concernées. Il savait donc pertinemment qu’il n’y avait là rien de politique…
Oui. Car le matin même de la plénière, une de ses partisans s’en était enquise auprès des personnes concernées.
Et, selon ce que BMJ sait, toutes les informations utiles, les explications détaillées, avaient été fournies à cette dame à ce moment-là : le matin du mardi 21 mai. Il ne peut pas avoir oublié, c’était le matin même de la plénière.
Et personne ne peut imaginer qu’une commensale du Chef de la majorité ne lui en ai rien dit. Donc, le député savait et pourtant, il ne s’est pas gêné pour tenter d’enfumer les martiniquais…
La suite du feuilleton très bientôt.