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Projet de loi #Université des Antilles « Non à la régionalisation de l’Enseignement supérieur et la Recherche aux #Antilles »

Dominique #GILLOT, corapporteur de la mission d’information sur l’Université des #Antilles et de la #Guyane, publié le 16 avril 2014, regrette que l’Assemblée Nationale ait adopté le 19 février 2015 un amendement de dernière minute faisant fi du travail réalisé au Sénat et du consensus construit par les Sénateurs.
Cet amendement regrettable revient sur ce qu’avait introduit le Sénat (à l’unanimité) pour sécuriser la gouvernance de l’Université des Antilles et ouvrir aux étudiants une offre de formation de qualité.
L’abandon par les députés du principe de solidarité entre la Présidence et les Vice-présidents de pôle (#Martinique et #Guadeloupe), maintiendra le climat de fronde qui a déjà prévalu à la scission du pôle guyanais.
L’assurance d’une vraie cohérence de stratégie de la gouvernance de la future Université des Antilles, est la seule garantie de pérennité et de rayonnement de cette Université.
Si la Commission Mixte Paritaire ne corrige pas cette imprudence, une scission des deux pôles et la constitution de deux Universités croupions, une en Martinique et une en Guadeloupe, est à craindre plus ou moins rapidement. Cela reviendrait à condamner les jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller étudier en métropole, à poursuivre leurs études dans un établissement dont l’excellence universitaire sera difficile à affirmer.

C’est avec responsabilité et dignité qu’il faut mettre fin aux tensions et troubles que connaît régulièrement cette Université ultramarine. L’instabilité régulière, depuis de nombreuses années, y rend la gouvernance très difficile, la stratégie globale illisible et l’attractivité faible (seulement 25 % des bacheliers qui poursuivent des études supérieures choisissent de s’inscrire sur place… les autres choisissant la métropole ou le Québec).

L’interventionnisme d’élus locaux (concentré par l’amendement considéré) perturbe l’autonomie de gestion de l’Université. Il est contraire à la loi relative à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et ne serait admis dans aucune Université métropolitaine.