les aider à trouver un accord salarial équilibré, et je peux vous assurer qu’on n’a pas ménagé nos efforts ni notre énergie, ni notre temps, et parfois nos nuits pour tenter de raccorder les parties. Et cela devient de plus en plus nécessaire maintenant que l’Etat vient de dire qu’il ne lui appartenait pas de financer les augmentations de salaires du secteur privé.
Nous avons d’ailleurs des propositions concrètes à faire aujourd’hui, le conseil régional et le conseil général plus unis que jamais, et vous me permettrez de rendre un hommage à Jacques GILLOT et au tandem que nous formons, nous avons passé quelques tempêtes mais nous continuons à résister et ce n’est pas faute de quelques tentatives de division des exécutifs que nous sommes. Je rends un hommage à Jacques GILLOT pour la qualité des relations, la résistance opposée aux petites méchancetés et si j’ose dire à la difficulté de la situation présente.
Nous avons combattu une malédiction si j’ose dire, presque fatalement ces deux collectivités devaient s’affronter, nous sommes encore là pour proposer au nom de nos deux collectivités les propositions qui consistent à dire puisque tout est en panne et bien nous acceptons d’octroyer : une prime salariale de 50€ chacun, 50 pour le conseil régional et 50 pour le conseil général au total 100€, une forte contribution pour atteindre les 200 €, à tous les salariés qui touchent un salaire inférieur à 1,4 SMIC. Calcul fait, cela concerne à peu près 40.000 salariés. Que cette prime salariale se fera sur 3 mois, mars, avril, mai, on peut même trouver une soudure pour juin, puisque le patronat a fait quelques propositions qui ne sont pas de nature à débloquer la situation et bien les deux collectivités proposent, puisque l’état s’est retiré et a renié sa parole.
Et vous me permettrez de dire que ce que j’entends et ce que je lis dans la presse nationale, ce n’est pas juste. Autant j’ai défendu quelque part le courage du ministre mais autant Jacques GILLOT était là et moi-même, le collectif LKP, le patronat, nous pouvons témoigner, qu’un accord avait été négocié et même accepté. J’ai même participé à la rédaction avec le patronat d’une sorte de codicille qui devait et qui apparemment avait l’agrément de Matignon. Et donc autant je respecte notre ministre, mais je n’aimerais pas pour d’autres motifs que nous pouvons comprendre la parole donnée. Une parole c’est mieux qu’un contrat. Et cette parole avait été donnée, elle avait même été lue publiquement par un préfet de Région. Mais c’est dernière nous ce n’est pas la peine épiloguer. Le temps est à la positivité, nous proposons cette prime et singulièrement pour les TPE, les PME et les PMI.
Pendant ces trois mois nous ferons la soudure entre cette période et le vote de la LODEOM, qui est la loi d’orientation pour le développement économique des Outremers. Jacques GILLOT et moi, et je suis presque sûr que les autres parlementaires seront d’accord, au-delà de ce qui avait été demandé dans un premier temps, un report du vote de l’examen cette loi, compte tenu des engagements que le ministre a pris avec nous, j’espère qu’il n’y aura pas de reniement, là, compte tenu de la déclaration du premier ministre Monsieur FILLON, nous demandons qu’il y ait une déclaration d’urgence sur le texte. Qu’il y ait donc une lecture au Sénat, ça commence le 10 mars au Sénat, une lecture à l’Assemblée nationale avec les amendements que j’ai ici, que nous avons préparé, que nous allons améliorer qui seront très bientôt déposés pour alléger singulièrement et significativement les charges d’exploitation de nos entreprises.
Nous sommes convaincus que cette soudure par préfinancement d’une prime salariale de trois mois est de nature à rapprocher les partis. C’est une perche tendue et au collectif et au patronat pour leur permettre de trouver au cours de cette période les voies et les moyens d’un bon accord, un accord équilibré.
Nous demanderons également, Jacques GILLOT vous le dira une coalition, une meilleure coordination avec les présidents des DFA, Martinique Guyane Guadeloupe. ET si la Réunion veut se coaliser avec nous ce serait parfait.
Toutefois, en notre qualité d’élus responsables, soucieux du respect de la démocratie et de l’intérêt général du pays, nous estimons qu’il convient d’éviter aujourd’hui d’entrer dans une logique qui serait contraire à nos intérêts. Nous estimons aussi que les enfants doivent pouvoir aller à l’école, que les Guadeloupéens doivent pouvoir se déplacer et que l’activité doit pouvoir fonctionner plus normalement.
Vous le voyez, nous demandons des assouplissements au mouvement de grève générale. Nous ne demandons pas l’arrêt de la mobilisation puisque des avancées significatives ont été obtenues, sur une centaine de points. Mais sur le point nodal et crucial, les choses ne se sont pas dénouées. Et donc, nous demandons avec la proposition qui est faite d’octroyer une prime salariale de trois mois aux salariés percevant moins de 1,4 fois le SMIC, dans les TPE et PME, PMI, et bien nous demandons un assouplissement pour que le pays vive plus normalement.
Nous appelons donc à la reprise des cours dans les établissements scolaires, à la reprise des activités et bien entendu nous appelons aussi au respect mutuel entre toutes les composantes humaines de notre société ainsi qu’au respect mutuel de tous les partenaires. Qu’ils soient du côté salarial, que du côté patronal.
Vous me permettrez d’ajouter puisque nous avons entendu de manière lancinante, de manière récurrente, les appels des uns et des autres, venant apparemment du fonds de la société, qu’il faut un projet guadeloupéen, et que les cadres peut-être étriqués du statut actuel seraient devenus aujourd’hui insuffisants, ou seraient arrivés peut être au bout de ses ressources ou de ses possibilités. Que nous vivons au-delà de la crise économique, au-delà de la vie chère, au-delà de la question du pouvoir d’achat, nous vivons une crise de société, d’aucun appelle cela une crise sociétale, et que l’argent ne va pas traiter ces bobos là, et qu’il convient donc d’être à l’écoute. C’est bien le rôle des élus que nous sommes, d’être à l’écoute, d’entendre, de comprendre d’approuver et parfois mieux encore de précéder.
Vous connaissez ma posture sur le sujet, contrairement à ce que d’aucun pense, que je soignerais uniquement une échéance, celle de 2010. Je pense que c’est une erreur fondamentale pour convaincre la population guadeloupéenne d’organiser des congrès et des référendums avant les échéances normales. Mais compte tenu de ce qui monte du fonds et des tréfonds de la société guadeloupéenne, j’appellerai avec Jacques GILLOT à ce que nous fassions des états généraux ou les assises de la société guadeloupéenne, pour définir qu’elle sera la Guadeloupe de demain que nous voulons. Quelle est la Guadeloupe que nous voulons ? Et s’il faut réunir pour cela tous les congrès qu’il convient pour en discuter et bien nous le ferons, sitôt cette crise dénouée. Et que si nous voulons être sincères avec nous même et ne pas faire un coup politique, pour dire que j’ai la paternité de tel ou tel appel et que j’ai été au devant des aspirations populaires.
Si nous voulons véritablement convaincre la population guadeloupéenne qui est le décideur en dernière instance, contrairement à ce qui se passe dans l’hexagone, nous devons nécessairement passer par une consultation de type référendaire. Quel que soit ce que monsieur Balladur fera. Si nous voulons réussir, nous ne pouvons le faire qu’ensemble, c’est-à-dire gauche et droite réunies. Et non pas dans des individualités, des personnalités qui croient entraîner dans leur sillage le peuple guadeloupéen. Si nous voulons avoir l’adhésion populaire, donc emporter leur adhésion, donc bénéficier de leur confiance, il nous faut être unis.
Il nous faut trouver un projet consensuel et pour cela il faut réfléchir, donc pour cela appeler à des états généraux ou à des assises de la société guadeloupéenne qui prépareraient un projet nouveau, qui définirait la Guadeloupe de demain. Nous le ferons sitôt cette crise dénouée, et si nous arrivons à trouver les voies et les moyens de manière consensuelle entre droite et gauche. Si le Congrès est une instance nécessaire, je pense qu’il sera nécessaire pour réfléchir, presque pour faire du brainstorming collectif, pour mettre en place les armatures fondamentales d’un projet pour la Guadeloupe de demain. Nous le ferons. Voilà ce que nous voulions dire sur l’aspect politique.
Merci de votre attention