Ce 6 avril 2011, l’Aimé Césaire des années 50, le nègre rebelle aux lèvres taillées au couteau est entré dans les blancs rangs d’oignons.
L’auteur de « La lettre à Maurice Thorez », du « Discours sur le colonialisme », jouet à piles au carnaval des autres, a perdu son ultime combat sans lutter.
Et quand on entend le discours de Nicolas Sarkozy, les phrases constats claquent comme des fouets actifs sanctions de l’histoire : » Aimé Césaire, le martiniquais qui aimait la France« …. pire… « Il ne voulait pas de l’indépendance parce que les martiniquais n’en voulaient pas« .
Ce sont là des propos qui marquent et qui anesthésient le réel. Ca sent fort la touche du nègre en littérature Olivier Biancarelli, marionnettiste aux doigts habiles pour une Martinique nouvelle.
L’impact est total à tous les étages. Césaire autant que son oeuvre ignorée devient un instrument cyclique pour ceux et celles qui puisent avec aisance dans son essence.
Ce jour, je n’ai pu m’empêcher de penser au film de Camille Mauduech, « La Martinique aux Martiniquais« , de penser à Edouard Glissant, autre rebelle, que la France a annihilé, a enrobé comme un beau filibo… dans le sucre doux du poète… euh de la poésie.
gilles dégras