"Au Brésil, certains intellectuels blancs estiment avoir le droit de se dire noir. L'identité devient une affirmation qui permet de décloisonner. La question identitaire ne tolère en général pas l'ironie et la culture est souvent le dernier lieu où on peut encore en parler sans tomber dans le repli. C'est pourquoi j'aime placer des petites bombes subversives pleines de dérision, sous la question identitaire. Tant qu'il en est encore temps".
Présentation de l'éditeur
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. Il quitte Haïti quand, en juin 1976, un journaliste influent est assassiné par les " tontons macoutes ", marquant le début de la dérive ubuesque de la tyrannie des Duvalier. Etabli à Montréal, il y poursuit une œuvre de fiction originale et reconnue dans le monde entier, parallèlement à un travail de cinéaste. "Je suis un écrivain japonais" est son troisième livre chez Grasset.
Montréal, de nos jours C’est l’histoire d’un homme qui ne fait rien, ou presque. Le narrateur prend des bains. Relit le poète japonais Basho. Ecrit à peine. Fait l’amour avec Midori. Reçoit la visite de Monsieur Mishima. Cet attaché culturel de l’ambassade du Japon lui apprend qu’il est devenu célèbre à Tokyo. Célèbre à Tokyo ? Un jour, dans une interview, il a annoncé qu’il était en train d’écrire un livre intitulé Je suis un écrivain japonais, et le phénomène de la célébrité s’est emballé. Un écrivain japonais est allé jusqu’à écrire Je suis un écrivain noir. L’histoire dérape. La police s’en mêle. Que va-t-il se passer ?