Après l'affaire du prétendu SMS de Nicolas Sarkozy à son ex-épouse, le Nouvel Observateur est à nouveau dans la ligne de mire. Dans son édition daté du 15 mai, l'hebdomadaire a en effet publié, dans sa rubrique "Téléphone rouge", un texte relatant des propos tenus par Nicolas Sarkozy lors d'une entrevue sur des questions européennes à l'Elysée organisée le 5 mai avec un groupe de journalistes. "Putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse !", aurait-il dit selon l'article. Puis, il aurait répondu à une question sur sa visite en Tunisie en répondant "rien à foutre, de toute manière, ce ne sont que des connards qui posent des questions à la con…".
Mais, selon Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, le président n'aurait pas tenu ces propos lors de cette réunion. Dans un message posté sur son blog le 21 mai, celui-ci affirme que ces propos sont "spectaculaires", mais "totalement faux". "Je le sais, comme mes confrères en poste à Bruxelles le savent, puisque j'étais présent. Et je peux vous affirmer que jamais le président n'a tenu de tels propos", écrit-il. Dans le même billet, il précise que "le président n'a pas été langue de bois", mais qu'il "n'a jamais été méprisant à l'égard des journalistes".
UN RECTIFICATIF À PARAÎTRE
Les informations de Jean Quatremer étaient apparemment avérées, puisque dès le lendemain de ses révélations, le 22 mai, il écrivait sur son blog une note intitulée "Sarkozy et les connards : Le Nouvel Observateur reconnaît le plantage". Il cite l'hebdomadaire, qui reconnaît son erreur. "Sur la base des recoupements que nous avons réalisés jusque-là, dit Le Nouvel Observateur, il apparaît effectivement que cette information n'est pas avérée." Jean Quatremer confirme cette information dans la version papier du journal Libération du 23 mai.
Selon lui, Le Nouvel Observateur devrait publier un rectificatif dans son numéro à paraître, qui préciserait "le président de la République n'a pas tenu les propos qui lui sont prêtés dans la rubrique 'Téléphone rouge' du Nouvel Observateur n°2 271" et présente les excuses du journal.