Letchimy annonce donc aux Martiniquais, publiquement, moins de 48 heures après le changement de présidence au Conseil Général, qu’il a pris possession du département et que Madame MANIN est sa captive, une présidente à son service. Il proclame sa main-mise personnelle sur les deux institutions. Il revendique SA victoire. Suprême humiliation, dans cette même interview, il dicte, sans retenue, sa feuille de route à « Josette » !
La politique n’est ni une procession angélique ni un concours de candeur. La simple analyse des faits montre que la nouvelle présidente a poings et pieds liés. D’abord, les bataillons : Madame MANIN n’en a pas au Conseil Général, si ce n’est un David ZOBDA bombardé premier vice-président, sans la moindre connaissance et expérience de l’institution départementale.
L’essentiel de sa majorité est donc constitué d’élus ppm dont elle devra obtenir l’approbation avant toute décision majeure.
Ensuite l’encadrement : Très rapidement, le néo-ppm, mieux préparé à cet exercice que « Bâtir », placera sa nomenklatura aux postes clés de l’administration et au Cabinet chargé d’entourer et de conseiller Madame MANIN, laquelle ne dispose pas des moyens de contrer la frénésie des nouveaux petits gouverneurs, assoiffés de pouvoir.
Enfin la volonté politique : Pierre SAMOT, maire du Lamentin et président de « Bâtir », auquel Josette MANIN a rendu un vibrant hommage lors de son discours d’investiture, n’a jamais été porteur d’une vision pour la Martinique. C’est un homme sans vision. Il se satisfera d’un poste de sénateur et se taira.
Francis CAROLE & Clément CHARPENTIER-TITY