Quelques jours (23) après le 8 mars (Journée de la femme) et à la veille du 1er avril, j’ai eu, comme qui dirait, l’illusion que la Martinique changeait. 48 heures (heurts ?) passées, un sourire me permettait de revenir brutalement sur terre. Serge Letchimy, le président du Conseil Régional de ce département français où on confond pistache et cacahuète, faisait la une de l’unique quotidien de l’île.
Avec un titre « Manin est libre » qui cherchait à se justifier, Sergio (s’il le permet) restait fidèle à sa logique de transparence en plein clair-obscur pictural.
Déjà, pourquoi cette façon brutale de dire ? Sans Madame, sans Josette. Juste Manin….Et puis, pourquoi ce hâtif besoin d’offrir une autre lecture de l’évidence. Personne ne croit que Josette Manin n’est pas libre. Personne. Alors, pourquoi ce besoin de le dire ?
C’est un peu pareil, dans l’affaire Ex Pay-Daniel Robin… Pourquoi demander hâtivement à ce dernier de démissionner de son poste d’administrateur de cette entreprise… s’il n’y avait pas moreng en cloque sous roche ?
Bizarre tout cela. En fait, Josette Manin ne serait-elle pas libre comme Marny ?
Qu’on se rassure même si leurs parcours sont différents, les points communs sont nombreux…
Les initiales à une lettre près, et surtout ces deux personnes vont marquer l’histoire. L’une est la première et dernière femme élue présidente du Conseil Général de la Martinique. L’autre, n’en déplaise aux fans de Bertrand Cantat, est le plus vieux prisonnier de France (près d’un demi-siècle derrière les barreaux).
L’unique quotidien de l’île lui aussi est « libre ». Pourquoi n’a-t-il magnifié cette « victoire » de la gente féminine au « pays » des « fanm poto mitan » ? La réponse appartient au « brillant » rédacteur en chef Rudy Rabathaly… qui règne en sbire dans l’immeuble qui coûte 1265, 62 euros par mois au Groupe Hersant.
Manin est libre ? Oui, comme Marny.
