Bondamanjak

« PAS FIER D’ETRE FRANCAIS »

Quand je lis les propos distillés depuis quelques temps par les membres de la droite française…ce jour c'est au tour de Mr de Villepin de démontrer son mépris pour l'Outremer…je me dis simplement "Ces mecs cherchent et souhaitent une véritable fracture. Tiens, je viens de refaire mon passeport et pour moi ça a la même valeur que la carte Orange. Je ne suis pas fier d'être français…pire je ne me sens pas français je ne sais plus ce que ça veut dire. "Fier d'être Français", Dominique de Villepin "assume toute l'histoire de France" et refuse de répondre à la gauche qui demande l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui reconnaît un "rôle positif" à la colonisation française. "Il est normal que nous nous posions des questions sur notre identité commune mais, oui, je suis fier d'être Français, j'assume toute l'histoire de France", a lancé le Premier ministre lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. "Tous ensemble sur ces bancs nous pouvons dire fraternellement debout, la tête haute : vive la République et vive la France", a-t-il ajouté, suscitant la colère des députés de gauche qui se sont mis à scander "abrogez, abrogez". "Nous sommes une grande nation, qui a connu des épreuves et la grandeur. Il y a dans notre histoire des combats exemplaires, l'affirmation d'idéaux qui font notre fierté", a affirmé le Premier ministre, citant "les grands principes de 1789, la loi de 1905 sur la laïcité" mais aussi "l'égalité des chances" qu'il a promue au rang de grande cause nationale en 2006. "Cette histoire, il ne faut pas seulement la commémorer, il faut la faire vivre au quotidien, il nous faut la partager tous ensemble, il faut en tirer les leçons avec humilité et enthousiasme", a-t-il précisé. Dominique de Villepin a appelé les Français à être "attentifs à chacun, à toutes les mémoires, aux souffrances qui sont encore vivantes, aux mémoires qui ne sont pas suffisamment reconnues, aux identités blessées", soulignant que "la République doit leur faire toute leur place". "La France est riche de l'outre-mer, qui affirme notre présence et notre rayonnement sur tous les continents. La France est riche de ses enfants issus de l'immigration qui nous apportent leur confiance et leur espoir. Nous sommes tous citoyens égaux en droits et en devoirs, fils et filles de la République", a insisté le Premier ministre. "VIDEZ L'ABCÈS !" Rappelant que "ce n'est pas au Parlement de faire l'Histoire" et qu'"il n'y a pas en France d'histoire officielle", il n'a rien dit sur le fond de la demande de l'opposition. Pour réclamer l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février, la gauche plurielle s'est reformée. La Ligue communiste révolutionnaire s'est jointe à l'appel relayé par un site internet www.abrogation.net. 11.000 signatures ont déjà été recueillies. Une conférence de presse unitaire PS, PCF, Verts, PRG et LCR est prévue jeudi matin à Paris en présence notamment de François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Marie-George Buffet, Dominique Voynet, Yann Wehrling et Alain Krivine. "On demande l'abrogation, vous pouvez le faire ou refuser mais de grâce répondez", a lancé à l'Assemblée le député socialiste Pierre Bourguignon. "Videz l'abcès", avait dit auparavant le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault. Jacques Chirac avait tenté vendredi de pacifier le débat sur la colonisation, qui a notamment conduit le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, à reporter un voyage aux Antilles. Le chef de l'Etat a annoncé la création d'une "mission pluraliste" sur l'action du Parlement face à l'Histoire. La question d'une éventuelle abrogation de l'article 4 de la loi relative à l'indemnisation des rapatriés, notamment des harkis, qui stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord", reste donc ouverte. Jacques Chirac a invité par ailleurs le gouvernement à créer "dans les meilleurs délais" la Fondation sur la mémoire, prévue à l'article III de la loi, et de la doter "des moyens nécessaires pour son bon fonctionnement". Fin janvier, le chef de l'Etat recevra Maryse Condé et les autres membres du Comité pour la mémoire de l'esclavage afin d'arrêter le jour et les modalités d'une journée du souvenir sur l'esclavage en France. La date du 10 mai pourrait être retenue. Source : AFP/yahoo.fr