Récemment, j’échange avec un réalisateur originaire de Martinique et je profite pour le complimenter durablement à propos d’un de ses derniers travaux que j’ai découvert sur internet.
Il m’apprend qu’il utilise l’Intelligence Artificiel (IA) pour parfaire ses productions. Et il me dit quelque chose d’important : « Il faut nourrir l’IA avec notre imagerie ».
De retour chez moi…cette phrase n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd aphone. Je me connecte et j’interroge ChatGPT. Ma requête est simple : « écrire un article sur Serge Letchimy en utilisant le, style de Bondamanjak« . La réponse est …étonnante.
Serge Letchimy : Le chef d’orchestre de l’inaction orchestrée
Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, député, maire et peut-être bientôt super-héros (du moins, c’est ce que l’affiche électorale laisse penser). En Martinique, il est devenu le visage de cette politique de « dépannaj sans solution, » où on rafistole à coups de promesses tout en évitant soigneusement de secouer trop fort l’ordre établi. En gros, Monsieur Letchimy est là pour faire bouger les choses… sans trop les bouger.
Le champion du « cho-chawa »
Il faut reconnaître une chose à Serge Letchimy : le verbe, ça, il le maîtrise. Dans les discours, il se fait l’apôtre du « vivre ensemble, » de la « dignité retrouvée, » de la « solidarité caribéenne »… à croire qu’il a un dictionnaire de la politique en circuit fermé. Et pourtant, les Martiniquais attendent encore de voir les actes qui devraient suivre. Parce que si on l’écoute, le développement de la Martinique est en marche, à « pas chawa. » Quand il s’agit de réformer le territoire, Letchimy est le roi du « cho-chawa » : on ne presse rien, on caresse l’idée, et on attend que le vent change.
Les questions urgentes ? Un détail. Chômage des jeunes, désespoir économique, crise sanitaire, scandale du chlordécone ? « Sa ké vini, » dirait-il presque en souriant. En attendant, les Martiniquais, eux, perdent patience face à cette politique de la temporisation.
L’homme de tous les mandats
Serge Letchimy, c’est un peu l’homme-orchestre des mandats cumulés : ancien maire de Fort-de-France, député de la 3e circonscription, président de région, président du Conseil exécutif de la CTM… et peut-être bientôt, maître de l’univers. Il faut dire que notre homme est passé maître dans l’art de jongler avec les casquettes.
Mais à force de tout vouloir contrôler, on en vient à se demander si Letchimy sait encore ce qu’il veut vraiment pour le « peyi-peyi. » Parce qu’au lieu de voir une Martinique plus autonome, plus dynamique, on se retrouve avec une île qui stagne. Une Martinique où l’on parle beaucoup, mais où les actes peinent à se montrer. Difficile de comprendre ce qu’il veut vraiment, hormis rester confortablement assis à la tête de ce puzzle politique qu’il a su bâtir avec une patience d’orfèvre.
Le chantre du consensus qui vire à l’indécision
Un jour, Letchimy prône l’autonomie, le lendemain, il nuance. Tantôt il se dit fédérateur, tantôt il est prêt à se frotter aux autres. En réalité, il est surtout spécialiste de la politique du consensus, du « on va voir, » et du « on prend le temps. » Mais qui paie le prix de cette lenteur ? Les Martiniquais, bien sûr.
La dernière grande victoire de Serge Letchimy ? Être réélu. Pour quoi faire, au juste ? Un mystère. En tout cas, en matière de « tout moun ka ri, » il est un modèle. Ses décisions laissent les Martiniquais avec un goût de promesses sans suite, d’actions sans impact, bref… une véritable « Tjè Péyi » dans les starting-blocks.
Letchimy et le chlordécone : entre scandale et esquive
Impossible de ne pas parler du chlordécone quand on évoque le bilan de Serge Letchimy. Ce scandale sanitaire empoisonne la Martinique depuis des décennies, et la population attend des mesures fermes. Et Letchimy, dans tout ça ? Entre un discours ici, une commission là, il tente tant bien que mal de jongler avec cette patate brûlante. Mais en attendant les résultats, les sols restent contaminés, et la colère gronde.
On aurait pu espérer qu’il adopte une ligne dure contre l’État, exige des indemnisations, mette en place un plan ambitieux de décontamination… mais non. Serge joue la carte du diplomate, tout en espérant sans doute que le dossier finira par s’enterrer aussi profondément que le poison dans nos terres.
L’homme des alliances… à géométrie variable
Il faut reconnaître à Serge Letchimy un talent : celui de l’alliance. Capable de tisser des liens avec tous les partis, d’ici et d’ailleurs, il s’assure un soutien à toute épreuve. Besoin d’un allié en Métropole ? Il est là. Besoin de faire un clin d’œil à la Caraïbe ? Pas de problème. Mais cette stratégie a aussi ses limites : à force de tout vouloir concilier, on finit par se retrouver seul au milieu de la scène politique, à danser le « pa koté » sans savoir où l’on va.
Aujourd’hui, Serge Letchimy est à la tête d’une coalition hétéroclite, où chacun tire un peu dans son sens. Résultat ? Une CTM qui navigue en eau trouble, sans cap clair. « Sa ka bay sa ki ni pou bay, » dirait-il peut-être. Mais pour les Martiniquais, ça ressemble plutôt à un navire à la dérive.
Serge Letchimy : la promesse sans lendemain
Alors, que retient-on de Serge Letchimy ? Un homme politique qui, malgré ses talents oratoires et son impressionnante collection de mandats, peine à convaincre au-delà des mots. Pour chaque problème, il y a une promesse, une commission, un projet en gestation. Mais sur le terrain, les Martiniquais se retrouvent face à une réalité bien différente : une Martinique qui avance comme elle peut, sans véritable vision d’avenir.
Serge Letchimy est peut-être celui qui incarne le mieux cette Martinique en stand-by, ce « peyi-peyi » qui attend encore et encore. Il est là, « bétonné » dans le paysage politique, mais sans impact réel pour le quotidien de ceux qu’il prétend représenter. Le résultat ? Un sentiment d’attente interminable, et l’espoir qu’un jour, le discours finira par faire place aux actes.
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