Ayant baigné, durant ma jeunesse, notamment dans les comics de Marvel, il était presque impensable que je rate le troisième volet filmé de Spiderman. Devant le grand écran, je redevenais le petit aux yeux figés par la toile et les toiles de l'araignée. Les effets spéciaux justifiaient le budget, quand Peter Parker est visité par un symbiote venu d'ailleurs. Et paf, le photographe devient noir. Jusque là rien de bien grave son nouveau costume semble sortir d'une pub pour pneus performants. Il était beau et sentait le sable chaud. Seul hic, il avait la sombre couleur qui nuit même en plein jour. Noir. Au début…je me dis "arrête tes conneries, ils n'ont pas osé". Mais les images qui défilent sont empreintes d'évidences pures. Spiderman est étonnant dans son nouveau costume . Il est méconnaissable, méchant, il bat sa compagne, il danse, il drague, il frime, c'est un sensible rivé à ses sens avides. C'est un black quoi. Pour preuve il danse sur de la soul façon James Brown. Get up…et même like a sex machine. Ma parano constructive franchit un nouveau palier quand le héros ne peut se débarrasser de son encombrante tunique que dans le clocher d'une église. La foi et le cadre le libèrent du démon. Ca sent bon l'exorcisme. La magie du cinéma fait le reste. Peter Parker ne retrouvera la sérénité que dans son costune bleu et rouge qui se confond avec le drapeau américain dans une scène où il redevient le sauveur préféré de la nation à la bannière étoilée. Great. La propagande fait ici bon ménage avec la démocratie. Vivement Spiderman 4. |