Bondamanjak

Quatrième année de médecine entre FAC et FUCK

Compte rendu de rencontre avec le doyen et le président

de l’UAG.

 

Les 8 étudiants affectés à montpellier ont été conviés à une reunion le vendredi 16 juillet 2010 dans la salle de conseil d’administration à l’UAG en guadeloupe.

 

Présents:

 

5 représentants de l’UFR de médecine:

Pascal Blanchet, doyen de la faculté de medecine

Pascal Saffache, président de l’université des antilles-guyane

Monsieur Cherdieu, vice-président de l’université

Marie-Flore Mollenthiel, responsable administrative

Célia Mitel, secrétaire de la scolarité responsable des P2 et D1.

 

9 étudiants et leur famille:

Mlle Manuella Samyde (affectée à montpellier) et sa mère

Mlle Lynda Donat (affectée à montpellier) et sa soeur

Mlle sarah-lyne Jos (affectée à montpellier) et son père

Mlle emelyne Coute (affectée à montpellier) et sa mère

Mme Caussé, mère de l’étudiant yann Caussé (affecté à montpellier)

Mlle lorraine Berté (affectée à montpellier)

Mlle mylène Annonay (affectée à Nancy) et sa mère.

 

Absents:

 

1 représentant de l’administration de l’UFR de médecine:

Monsieur Gilles Beaucaire, responsable pédagogique.

 

Introduction de la réunion:

 

Mr Saffache explique le pourquoi de cette réunion:

Il a été contacté par des parents d’étudiants ainsi que la presse (France-Antilles Martinique) désirant des explications au sujet de la polémique soulevé par montpellier. Beaucoup de rumeurs circulent à ce sujet et il souhaite apporter les bonnes informations afin de les arrêter.

 

Mr Saffache a prié Mr blanchet de faire un récapitulatif des conditions de l’ouverture de la 2e puis de la 3e année universitaire en guadeloupe.

Le doyen explique que le Numerus Clausus augmentant chaque année pour les Antilles-Guyane, Bordeaux a exprimé à la faculté de médecine de l’UAG son incapacité à accepter la totalité des étudiants des DOM.La faculté de Bastaraud s’est donc engagée à établir dans les DOM une faculté de médecine de plein droit. C’est ainsi que la 2eme année est créée dans un premier temps puis la 3e année la rentrée suivante.

Les étudiants seraient par la suite invités à continuer leur cursus médicale sur le continent avec pour possibilité des zones d’accueil diversifiées.

 

Le Ministère a indiqué à l’UAG, en début d’année 2010, 7 universités à contacter, qui seraient en mesure d’accueillir leurs étudiants:

Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Paris V, Paris VI, Paris VII et Paris Ouest.

Certaines des facultés ont refusé d’emblée, d’autres ont mis plus ou moins de temps à répondre favorablement.

Mr Blanchet soutient que le Ministère n’a aucun moyen de contraindre les facultés à accueillir les étudiants. N’ayant qu’une faible quantité de facultés volontaires ou placer les 68 étudiants de la promotion, Mr Blanchet dit avoir ré-effectué une demande en élargissant le champ des facultés en dehors de celles faisant parties des recommandations du Ministère, chaque faculté répondant plus ou moins tardivement de telle sorte qu’au 30 Mai 2010 la liste des facultés incluant la quantité de places nécessaires n’était toujours pas définitive.

Au final 8 facultés ont accepté d’accueillir les étudiants antillo-guyanais:

6 places à Paris VII

10 places à Marseille

8 places à Strasbourg

8 places à Toulouse

8 places à Montpellier

10 places à Bordeaux

5 places à Nantes

2 places à Rennes

10 places à Nancy.

67 places négociées pour 67 étudiants susceptibles de passer en 4e année.

 

 

Contenu de la réunion

Plusieurs points ont été abordés lors de cette réunion.

 

Que propose officiellement la faculté de medecine de Montpellier?

 »une acceptation en 4e année avec une importante dette de 3e année année pouvant entrainer le redoublement de la 4e année » déclare Mr Banchet.

Certaines facultés prennent de l’avance sur le programme de l’ECN et débutent l’externat en 3e année contrairement au programme nationale qui préconise un début d’externat en 4e année.

Ces facultés sont notamment celle de montpellier (mais aussi strasbourg qui a une dette de 150h en 4e année et qui est une faculté proposée aux étudiants. La 3e année en guadeloupe comporte près de 400h de module à valider en 2 quadrimestre).

Il s’agirait alors d’un problème singulier qu’est la différence de programme entre la faculté de medecine de montpellier et la faculté de bastaraud.

Cependant un aveux nous ai fait:  »il n’y a que la faculté de bordeaux qui ai un programme similaire à celui de notre faculté. Toute les facultés autres que bordeaux présenteront aux étudiants des dettes à valider en plus de la 4e année » exprime avec dépit Mr Blanchet.

Les détails de la dette de montpellier et des dettes des autres facultés ne peuvent être fournis.

Les raisons de l’absence de ces précisions pourtant fondamentales quant à la charge de travail imposée aux étudiants en 4e année?

 »Je n’ai pas le temps pour ça, je n’ai le temps que de vous trouver des places. Je ne peux pas tout faire » explique Mr Blanchet.

Nous nous demandons le rôle du responsable pédagogique dans cette histoire.

Il est mis au grand jour que le programme de notre 3e année n’a jusqu’à ce jour vendredi 16 juillet 2010 jamais été envoyé aux facultés de médecine de métropole sensées nous recevoir, évaluer la dette de 4e année qui nous incombe et organiser nos emplois du temps adaptés à cette dette.

Il est clairement laissé à la charge des étudiants de se renseigner au sujet des modules à rattraper.

 

 »La faculté de montpellier est toujours proposée aux étudiants. Mais à cause des risques de redoublement évidents qui accompagne ce choix, personne ne sera obligé d’y aller » déclare Mr Saffache.

 

 

Quelle solution propose l’UFR de médecine pour permettre aux 8 étudiants de choisir autre chose que la faculté de montpellier tout en bénéficiant de leur position avantageuse dans classement de p1?

Une seconde séance de choix sera alors organisée avec des places supplémentaires pour que les étudiants de montpellier puisse avoir l’opportunité de partir étudier dans les facultés de leur choix.

 »Nous avons négocier un nombre de places en plus pour que personne ne se voit être imposé d’aller à montpellier dans le cas ou personne ne désirerait cette faculté » affirme Monsieur Saffache.

Face à la demande du nombre de places négocié et des noms de facultés sollicitées, aucune réponse satisfaisante ne nous ai donné.

 »je n’ai pas à vous donner le nombre de places ni le noms des facultés sollicitées, monsieur le doyen n’a pas à le faire non plus d’ailleurs » déclare Monsieur Saffache.

Nous demandons cependant que la liste des facultés ainsi que le nombre de places qui leur est attribué nous soit communiqué au moins 24 heures avant la réunion de choix prévu mardi 20 juillet à 15h.

En effet, lors de la première réunion de choix qui a eu lieu le 3 juin 2010, la liste des facultés, le nombre de places ainsi que l’éventualité de dettes ne nous ont été révélé que quelques courts instants avant de commencer à choisir. La sélection s’est donc faite dans l’urgence déjà la première fois.

Le manque de communication entre les étudiants et l’administration ayant toujours été un problème depuis l’établissement de la 2e année de médecine en guadeloupe.

 

 

Le problème de ce second choix est qu’il n’était pas prévu de cette manière.

Le premier choix fait par les étudiants lors de la réunion organisée le 3 juin 2010 n’était pas sensé être remis en cause.

En effet, lors de cette fameuse réunion de choix faite en début juin, il a été confirmé par le responsable pédagogique Monsieur Gilles Beaucaire, en présence de la responsable administrative Marie-Flore Mollenthiel et de la secrétaire de la scolarité Célia Mitel chargé des étudiants de PCEM2 et DCEM1, que le choix qui serait fait serait définitif.

Le choix devrait être refait en cas de redoublements de certains étudiants de la promotion.

Les places libérées par ces redoublants seraient attribuées à ceux qui voudrait et qui pourrait en bénéficier en fonction de leur place au classement de PCEM1.

En aucun cas les étudiants ne seraient obligés de changer de faculté à l’issue de la délibération du jury de 2e cession, révélant d’éventuels redoublements.

 

Et ceci aurait pû être maintenu lors du 2e choix si une nouvelle donne n’avait pas été établit:

Il revient à refaire un choix en mettant montpellier dans une position de risque extrême faisant en sorte que cette faculté soit indésirable et inimposable.

Faire un second choix impliquerait donc que les étudiants de montpellier chosiraient d’autres facultés, privant ainsi de leur place pré-sélectionnée ceux qui avaient déjà choisis ces autres facultés lors de la réunion du premier choix effectué en juin.

 

Ce premier choix fait le 3 juin 2010 ayant été déclaré définitif par l’ensemble des responsables de l’administration. La plupart des étudiants ainsi que leur famille ce sont donc engagés à réserver des logements, des billets d’avions et des frais d’installations dans les villes respectives attribuées à chacun.

Faire un second choix reviendrait à perdre ces avantages et à renoncer à tout ce qui a été payé par les étudiants et leur famille.

 

 »Le choix que vous avez fait en début du mois de juin était un pré-choix » se justifie Mr Saffache.

Devant l’affirmation qu’il a été divulgué à la promotion que c’était un choix définitif, le président de l’UAG se défend:

 »si une fausse information à été donné par un professeur aux étudiants, j’en assume la responsabilité et présenterai mes excuses aux parents qui le souhaitent » déclare Mr Saffache.

 »Comment aurions nous pu faire un choix définitif sans qu’il y ait eu la délibération du jury qui a eu lieu hier jeudi 15 juillet? » demande Mr Blanchet.

La délibération du jury du jeudi 15 juillet, qui ne concernait que les étudiants aux rattrapages, devait se dérouler le mardi 6 juillet 2010 et a été reportée au jeudi 15 juillet 2010.

L’information sans autres explications a été diffusé par mail à toute la promotion en provenance de la boite mail de la secrétaire de la scolarité madame Célia Mitel.

Nous pouvons nous poser la question du devenir des étudiants ayant validé leur année lors de la premiere délibération du jury qui a eu lieu au mois de juin à la suite de la première session d’examen de mai.

Face à la désignation du responsable de cette erreur lourde de conséquences pour les 67 étudiants de la promotion, la responsable administrative et la secrétaire de la scolarité pourtant présentes dans la salle restent silencieuses. Mr Beaucaire est donc désigné responsable de cette fausse information qui coutera beaucoup d’argent aux famille d’etudiants ayant déjà pris des engagements dans les différentes villes de France.

En ce qui concerne le dédommagement des familles, Mr Saffache est très clair:

 »l’UAG ne dédommagera personne parce qu’aucun contrat n’a été signé » se défend-t-il.

 

 

Tous les étudiants de la promotion soumis aux conditions de rang su classement de P1 n’ont pas le choix.

 »Mr le président, vous parlez de choix, mais je rappelle que les derniers étudiants de la liste du classement n’ont pas le choix car les dernières places de facultés qui restent leurs sont imposées » remarque une étudiante affectée par défaut à la faculté de médecine de Nancy.

 »Je suis la mère et ma fille dont on parle a réussit le concours de médecine en tant que primante. Elle s’est défendue avec des doublants et des triplants. Je suis bien contente pour ces gens là mais elle a été affecté d’office à Nancy qui est une des facultés les moins compétitives. De plus, nous avons découvert à la suite d’un coup de téléphone à Nancy que les étudiants auront deux modules à rattraper, ce qui est l’équivalent d’une demi-année. Personne n’est au courant de ces deux modules à rattraper dans cette faculté qui ne bénéficie pas des mêmes qualités que Montpellier » explique la mère de l’étudiante avant de demander une proposition d’alternative à cette situation aux représentants de l’administration.

 »Ce que je vous demande est de rajouter des places supplémentaires pour que tout le monde ai le choix entre au moins 2 facultés » ajoute l’étudiante.

Mr Saffache répond que  »la négociation des places se joue à l’unité ou à la double unité au maximum ».  »Nous n’avons pas un volant de 5 ou 6 personnes a chaque proposition venant d’une faculté mais un volant de 2 ou 3 personnes. Si nous pouvions prendre davantage de places, sachez que nous le ferions ». La restriction des places ne serait pas une volonté de la part de l’UAG mais tiendrait de la réticence des facultés de métropole à accepter des étudiants des antilles-guyane.

Il s’agirait donc là d’un problème politique.

Il n’existerait donc pas de solution en ce qui concerne les derniers étudiants du classement de p1 affectés aux dernières places des facultés les moins convoitées.

 

 

Les problèmes de communication sont abordés lors de cette rencontre.

Une de nos camarades demande la raison de la programmation d’une réunion de 2e choix qui devait avoir lieu le vendredi 16 juillet à 10h sans qu’il n’y ai de certitude au sujet de ce que proposait montpellier aux étudiants que la faculté doit accueillir.

L’information de cette réunion à été distribuée aux étudiants par mail. C’est le moyen de communication qu’utilise la faculté pour faire passer des informations importantes aux étudiants depuis la création de la 2e année en guadeloupe.

 »Je n’étais pas au courant de la programmation de cette réunion » s’explique Mr Blanchet, la mine étonnée, en demandant à sa secrétaire de scolarité qui a diffusé le mail, Madame Célia Mitel, de confirmer.

 »J’ai envoyé ce mail parce que j’ai suivit la directive de monsieur Beaucaire qui est à l’origine de l’organisation de cette reunion. Elle a été programmée bien avant que le problème de montpellier ne soit connu. » affirme-t-elle.

 »Il ne faut pas croire tout ce qui ce dit sur le net. Si une information vous semble suspecte, vous devez vous en référer au doyen » déclare Mr Saffache.

Cette déclaration ne serait pas choquante si il ne s’agissait des mails provenant de l’administration de la faculté de médecine.

 »Je n’étais pas au courant de cette reunion organisée ce vendredi 16 juillet parce que la réunion de choix est prévu le mardi 20 juillet » nous confirme Mr Blanchet.

Après avoir fait remarquer aux differents administrateurs de l’université que l’information de cette reunion organisée le mardi 20 juillet nous a été transmis aussi par mail en provenance de madame célia mitel, nous demandons à ce que l’administration fasse passer toutes les informations sous forme de circulaires signées de la main du doyen et qu’elles soient affichées sur un tableau dans le hall du batiment bastaraud.

 

Conclusion de la réunion

 

Après 2h30 de discussion, Mr Saffache propose de clore la rencontre et entame une conclusion en insistant sur le fait qu’il trouve irresponsable de faire appel aux médias avant même d’avoir tenter d’obtenir des réponses du doyen de la faculté de médecine et de lui-même, président de l’UAG.

Une de nos camarades conclut à son tour en précisant que la veille de cette rencontre, le jeudi 15 juillet, nous et nos familles ont demandé à voir monsieur Blanchet qui a refusé de nous recevoir, que cela fait maintenant un mois que le problème a été remonté à l’administration qui est restée sans réponse jusqu’à ce que Mr Blanchet appelle ce vendredi matin 16 juillet la faculté de montpellier pour obtenir une réponse définitive de ce que la faculté métropolitaine avait décidé de faire des étudiants des DOM.

 »Je connaissais la réponse depuis plusieurs jours mais j’attendais la délibération du jury du jeudi 15 juillet pour vous dire ce qu’il en était de montpellier » affirme alors Mr Blanchet.

Mr Saffache ayant reconnut durant la rencontre que communiquer des résultats d’examen le 15 juillet à des étudiants qui sont sensés s’installer en métropole et s’inscrire dans differentes facultés en métropole n’etait pas acceptable et était un dysfonctionnement de la faculté.

Il a été signifié à Mr Saffache que son discours tenu à certains de nos parents 10 jours avant cette réunion était érroné et que nous avons tenté de prendre rendez-vous avec lui. Une demande qui est restée sans réponse.

 »Je n’ai pas pu donner des informations exactes aux parents qui m’ont sollicités puisque je n’avais pas encore pris contact avec Mr Blanchet » dit-il.

 »Ma secrétaire ne m’a rien transmis comme message » se justifie-t-il de l’impossibilité de le joindre.

 

Fin de la rencontre.

 

À l’issue de la réunion, Mr Saffache nous salue, espérant nous revoir dans un autre cadre que celui là. Chose que nous ne lui promettons pas.