Bondamanjak

Que se passe t-il à la Martinique ?

C’est la vraie question.
Sur toutes les chaînes de la télévision de France et de Navarre, ce matin c’est à qui mieux mieux tentera d’apporter une réponse à cette cruciale question : Que se passe t-il a la Martinique ?
Les plus éminents commentateurs expliquent que c’est à cause de la vie chère que les martiniquais pètent un plomb !


Est-ce une incapacité de raisonner lucidement, est-ce une ignorance de l’histoire, est-ce une culpabilité suprémassiste qui ne dit pas son nom.

En fait il se passe, concept difficile à traduire en « fwansé dlo dépasé farin », il se passe que le système mis en place par la France dans toutes les anciennes colonies a vécu.

Il se passe que la France n’a plus d’argent, 3000 milliards de déficit,  bloque  le système dans sa capacité à apporter une réponse convaincante aux questions que le peuple pose hier sourdement, abstention  massive aux élections, vote aussi massive que paradoxalement pour le RN et aujourd’hui réponse violente dans la rue qui trouve un écho dans la révolte des kanaks.

Le peuple a faim, le peuple en a gros sur la patate, le peuple n’en peut plus de cette profitation qui fait la fortune d’un petit groupe de sangsues avides, ajouté à cela l’indicible nullité de nos élus qui ont pieds et mains liées pas seulement par leur incompétence mais surtout par leur complicité anba fey car une élection coûte chère et que le système colonial a toujours su donner les moyens aux candidats quelqu’ils soient de faire campagne en assumant d’être les débiteurs donc les nouveaux esclaves des maîtres de la Martinique.

Et le pauvre Préfet, le petit doigt sur la couture, de réunions factices à la Préfecture en conférences de presse surréaliste au palais de justice sait que s’il dit un mot de travers il devra plier bagages dans les 24h. 

La nomination de Michel Barnier n’arrange rien étant ami comme cochon avec Éric et Bernard.
Il n’y a aucune chance que dans la situation actuelle française et internationale de voir surgir une décision qui réponde à l’attente séculaire des anciens esclaves demandant que le mot d’ordre de mépris cède la place à cette notion étrangère au monde colonial et qui s’appelle le respect.

Sauf si, comme a dit un jour Elie Domota, san ké koulé !  Il ne reste plus qu’à suivre le précepte d’Alexandre Dumas dans le Comte de Monte Cristo dont les derniers mots sont : Attendre et espérer.
A suivre…


gilles dégras