Ces intellectuels qui ont eu raison de donner leur avis sur ce coup du LKP étaient-ils déja en Guadeloupe au moment de la triste et pitoyable affaire Janky, où une présidente de région condamnée par un des plus hauts symboles de la république a continué a faire « banquer » les avocats du conseil régional et David Janky sur les impôts des contribuables Guadeloupéens.
Harry Durimel et quelques autres qui nous élevions contre cela aurions tellement aimé avoir quelques intellectuels à nos côtés pour rappeller cette politique aux principes démocratiques.
Ces intellectuels étaient-ils déja en Guadeloupe lorsque dans cette démocratie qui compte 30 % de chômeurs avec un niveau de qualification CAP pour près de 60% d’entre eux, un président de conseil régional et son équipe organise l’asphyxie et la liquidation du seul centre AFPA de la Guadeloupe.
Rajoutant au 30% de chômeurs les 140 salariés de l’AFPA et laissant en rade ainsi tous ceux qui avaient un projet de formation qualifiante. A l’époque quand en tant qu’intellectuelle j’ai dénoncé cet acte qui n’était rien d’autre que de la méchanceté gratuite dont les guadeloupéens n’avaient pas besoin, j’ai été bien seule en tant qu’intellectuelle et aucun de ces intellectuels ne s’est manifesté pour élever une quelconque protestation contre ce crime fait à l’éducation, la formation. Ce sont pourtant majoritairement des enseignants. L’indifférence sur ce sujet est difficile à comprendre.
Va-t-on les entendre sur la scandaleuse affaire du chlordéchone, dossier qui comme par hasard connait des pertes de pièces entre la France et la Guadeloupe.
Pourquoi sont-ils silencieux sur la CCI qui a est mise en demeure par le TA de régulariser la situation de pompiers en grève depuis 5 mois (5 mois) et qui ignore superbement cette décision de justice.
Des terres guadeloupéennes polluées avec l’autorisation de l’Etat ne méritent-elles pas plus de protestations qu’un mouvement d’humeur dans un conseil général dont la posture des élus et l’utilisation faite de leurs mandats ne contribuent pas donner l’exemple d’un pouvoir exercé par le peuple et pour le peuple ?
Je regrette cette action du LKP car elle a été une aubaine pour certains élus déja peu enclins à l’engagement.
Cette action a néanmoins un bon côté il faut l’admettre. Grâce au LKP des intellectuels guadeloupéens ont eu le courage de s’afficher pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une dérive. C’est bien.
Je suis sûre que ces intellectuels, qui comme le disait Sartre sont des personnes qui refusent d’être les moyens de buts qui ne sont les leurs seront véyatifs pour dénoncer avec la même célérité et la même passion d’autres errements démocratiques qui frappent le peuple guadeloupéen si souvent et parfois de la part de ces mêmes élus aujourd’hui « traumatisés » par un mouvement de foule qui avait l’odeur du peuple qui ne votait pas.
Les élus veulent du respect ? Bien. Alors qu’ils aient des postures qui obligent au respect et qui imposent le respect !
Une formule simple et connue : qui veut du respect s’en procure.
Patricia Braflan-trobo