Bondamanjak

QUEBEC : LE ROLE POSITIF DE L’ANERIE DE MICHEL BEAUDET

"Dans des jugements précédents, la Commission ontarienne des droits de la

personne a dénoncé le caractère raciste des allusions à Kunta Kinté", rappelle

l'organisme dans un communiqué.

Québec Pluriel a en outre "déploré le refus de M. Michel Beaudet (créateur

des Têtes à claques), de sa compagnie Salambo Productions et de Bell Canada

d'amorcer un dialogue en dépit de tentatives de communication".

               Le géant canadien des télécommunications a un contrat exclusif pour la

distribution des "Têtes à claques".

               "Québec Pluriel n'est pas du tout représentatif de la communauté noire au

Québec", a déclaré M. Beaudet dans le quotidien La Presse de samedi.

               Il a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de céder aux demandes de

l'organisme, qui exige le retrait du nom de Kunta Kinté.

               Québec Pluriel a par ailleurs obtenu l'appui de la Kunta Kinte-Alex Haley

Foundation d'Annapolis au Maryland, une organisation américaine créée en hommage

à l'auteur de "Roots".

               Ce roman relatant l'histoire véridique d'une famille d'esclaves noirs aux

Etats-Unis, depuis l'arrivée de l'ancêtre gambien Kunta Kinté jusqu'à

l'abolition de l'esclavage, a reçu le prix Pulitzer avant d'être transformée en

série télévisée qui avait connu un énorme succès mondial dans les années 1970.

               "Ce clip d'animation fait preuve d'insensibilité raciale et est humiliant

pour les personnes d'origine africaine", écrit le président par interim de la

fondation, Gregory Stiverson, dans une lettre de soutien à Québec Pluriel.