Une bombe à retardement 70 000 voitures supplémentaires entre 2000 et 2015 en Martinique L?évolution comparée de la population et du parc de véhicules, révélée par le bureau d?étude Setec Economie, a de quoi interpellé. En effet, les chiffres parlent d?eux mêmes : Avec plus de 180 000 voitures, le parc automobile actuel dépasse les données prévisionnelles. A ce rythme, compte tenu de l?évolution démographique, nous risquons de dépasser les 227 981 véhicules prévus pour 2015, soit plus de 70 000 véhicules en 15 ans. Quand on connaît le niveau de saturation du trafic routier d?aujourd?hui on n?a pas besoin d?être expert en statistique pour savoir que les probabilités d?asphyxie sont réelles. Le pays Martinique n?est pas extensible. La logique d?augmentation du réseau (2130 km de route pour ? 1100 km² !) et d?élargissement des voies de circulation n?est pas soutenable ad vitam aeternam. Elle n?est pas non plus compatible avec le relief du Nord Caraïbe, la topographie de nos routes et le mode d?appropriation de l?espace bâti tout autour du réseau routier. Cette situation devrait alerter nos décideurs et déboucher sur de nouveaux choix stratégiques. Dans cette optique, pour décongestionner le réseau routier et éviter qu?explose cette bombe à retardement, l?ouverture de liaisons maritimes régulières sur le littoral Caraïbe, devient une urgence vitale. Louis BOUTRIN Auteur du Livre « Au-delà des discours ! une volonté politique pour le pays Martinique ». Lauréat du Prix Arc-en-ciel 2005