30 juin 2017, je m’interroge sur ce jour que je ne verrai plus. J’avance un peu sur la traduction en turc du titre « Truc de fou » et je me promets d’écrire un papier sur Admiral T avant 48 heures en mangeant du riz gluant. Le temps devient un fait saillant quand, l’avant-dernière de Fary au Bobino s’invite pour tuer, agréablement, deux heures et quelques, transport compris, dans la nuit parisienne.
Fary, avant, c’était surtout du YouTube et du Facebook. Là, à 30 mètres, distance raisonnable, ça allait car l’humoriste puise beaucoup dans la salle, parmi ceux et celles qui sont à ses pieds. Le stand-up trouve la matière dans un live sans filet et démontre le talent « stylé » du sieur. Fary parle beaucoup de la vie, de la sienne, donne son avis sur presque tout. Fait du saut en élastique avec ou sans sur des sujets de société qui peuvent déranger, un peu, beaucoup et même trop. Et puisque son allié c’est l’acier, il bat le fer pendant qu’il est encore show. Immanquablement on parle de racisme, de black, de noir, du mélange des deux, d’homosexualité et même d’esclavage. L’originaire du Cap-Vert, maitrise un discours, garde son cap dans un univers pas toujours rose. On rit blanc, cantonnais ou pilaf quand il met le pied et même les deux dans le bol de riz.
On aime ou on aime pas sinon pourquoi on sera là ? Maso ? Pas sûr. Sinon, s’il fait une pub pour MacDo, je ne donnerai pas mon avis. je n’ai pas envie de finir comme sujet get up dans un stand-up. Du coup, je me couche. Au fait…Fary…en 1802, Napoléon rétablit l’esclavage. Ok. Sauf qu’on oublie de dire que les noirs qui subissent cette décision étaient…« français ». Comme quoi le kumquat.