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Réchauffement climatique : pourquoi il y a de quoi s?inquiéter.

L’impression de dérèglement se traduirait par des périodes de pluies diluviennes (plus importantes que la normale) suivies de périodes sèches (plus chaudes et plus sèches que la normale) ce qui compliquerait les activités agricoles et accentuerait le phénomène de lessivage des sols bien connu sous les tropiques à cause des pluies.

 

Une période sèche suivie d’une période de pluies diluviennes aggraverait les phénomènes de glissement de terrain et aggraverait les phénomènes d’érosion.

Enfin il faut craindre si le réchauffement se poursuit une hausse du niveau de la mer ; A la place des autorités je n’attendrais pas les premiers phénomènes pour créer un plan de protection des bourgs littoraux de la Martinique (3/4 des zones habitées de notre île). Il faut imaginer des digues  qui protègent la partie centre en dépassant le 1mètre au moins par rapport au niveau de la mer. On pourrait avoir la région centre menacée d’immersion (Lamentin, Rivière Salée, la partie basse de Ducos, une partie des Trois-îlets) Tous les bourgs placés sur les littoraux (Trinité, Vauclin, etc……) pourraient être les premiers concernés.

Nous vivons dans une espace limité, il serait catastrophique de perdre de l’espace, sans parler des conséquences sur les personnes que je n’ose évoquer pour éviter le catastrophisme mais je vous laisse deviner.

 

Que pouvons nous faire à la Martinique ?

Au niveau politique :

Une politique de prévention :

Le Plan  ORSEC est  à examiner sous l’angle d’une hausse du niveau de la mer : carte à faire des zones submergées (prévision pour 50 cm par exemple) . Examiner le plan d’évacuation et les capacités d’accueil…

 

Ce plan est à  à réexaminer dans le cadre d’un cyclone très violent.

 

Des aides aux agriculteurs qui se consacrent à des cultures maraîchères et fruitières.

 

Certains grands travaux seraient  utiles :

Des digues dans la partie centre qui seraient utiles pour tous les cas de mauvais temps (tempêtes, cyclones et aussi pour prévenir les effets du réchauffement qu’il sera difficile de stopper et que nous ne pourrons dans un premier temps que limiter).

Il serait sage de demander une aide technique d’ingénieurs hollandais qui ont de l’expérience dans ce domaine,  au lieu d’improviser comme d’habitude avec les moyens locaux…

 

Ces digues sont indispensables car elles protégeraient toute la zone industrielle mais aussi la région la plus peuplée de la Martinique.

 

 Il faut penser à un plan d’organisation du territoire (Deux nouvelles routes transversales – Une au nord, une au sud) pour éviter les bouchons du centre et ainsi limiter au niveau local les embouteillages facteurs d’émission de gaz à effet de serre. Ces routes nouvelles ne seraient pas un luxe pour nous, nous en avons un réel besoin. Elles permettraient de circuler du nord-Caraïbe au nord Atlantique et du sud Caraïbe au sud Atlantique sans passer par la région centre. Cela désengorgerait la partie centrale  et favoriserait le développement de la "Martinique du vide" (nord-Caraïbe et  Centre-sud).

Rêvons un peu ? On pourrait penser à un pont amovible (qui permettrait le passage des gros bateaux) au dessus de la baie (Schoelcher-Trois-Ilets) qui permettrait de circuler du nord au sud et du sud vers le nord sans passer par le centre.

Développer les transports en commun simples et efficaces (continuer dans ce sens)

Lutter pour éviter les embouteillages qui sont émetteurs de gaz à effet de serre et consommateurs d'énergie mais aussi chronophages donc improductifs, ce doit être une priorité car cela bloque le développement de notre île et compromet la santé publique.

Pourquoi ne pas imaginer une  Compagnie maritime qui appartiendrait à la Région et qui organiserait un transport de passagers entre Saint-Pierre et Anses d'Arlets en s'arrêtant  à chaque bourg (St Pierre – Carbet, Bellefontaine-Case-Pilote-Schoelcher- Fort-de-France- Lamentin- Ducos-Rivière-Salée-Trois-Ilets- Anses d'Arlets etc…). Cela permettrait aux personnes d'éviter les embouteillages  (ils éviteraient d'emprunter la route), cela créerait un désengorgement et permettrait le développement du tourisme.

Il serait important d' avoir le courage d’une politique énergétique propre et peu dangereuse. Reconstruire des centrales à Mazout  en Martinique est une aberration. On sait que ce sont des centrales très polluantes et pas rentables du tout. Mais on envisage de reconstruire une à l’identique pratiquement avec la même capacité de production énergétique. De qui se moque –ton ?

Il est évident que l’on devrait être ici à la Martinique un avant-poste de la recherche en matière d’énergie solaire. Si je n’évoque pas l’énergie éolienne c’est quelle a montré en Allemagne tous ses défauts : dégradation des paysages, coût élevé,  gêne causée aux riverains etc… le solaire chez nous, alors que nous avons du soleil toute l’année devrait être NOTRE PRIORITE. Nous devons nous battre pour cela. Le solaire c’est propre (pas d’émission de gaz  à effet de serre).

 

Au niveau individuel

         Les agriculteurs pourraient développer des systèmes de canaux pour éviter le lessivage des sols. (comme on faisait avant).

         mais aussi Planter des haies d’arbres pour éviter les glissements de terrain et pur servir de coupe-vent.

 Pour prévenir tout risque de cyclone violent, les anciens avaient dans le temps des « cases à vent » ; Tous ceux qui ont les moyens de construire  ces « case à vent » devraient le faire ; Un espace sans fenêtres ou encore un sous-sol très protégé un peu comme font les américains dans les régions à tornades.

  Pour éviter de polluer davantage :

         Entretenir correctement sa voiture.

         Utiliser des appareils électriques qui ne consomment pas beaucoup d’énergie.

         Eclairer son jardin avec des systèmes solaires (certaines personnes sont  capables de vous installer des système solaires solides et fiables).

         Pratiquer le co-voiturage quand c’est possible (sorties, fêtes, boîtes de nuit – en plus c’est plus convivial)

  Ce qu’on ne maîtrise pas  c’est la… possibilité  d’autorégulation de l’atmosphère . 

Le méthane fortement toxique (l’élevage intensif est responsable de l’augmentation importante de méthane –  les pets et rots des bovins et des ovins polluent considérablement l’atmosphère)  se décompose en contact avec des radicaux hydroxyles pour créer du CO2. Le CO2 lui-même est réduit par la photosynthèse et est dissous par les océans, ce qui donne des ions bicarbonate et carbonate.. La pluie réduit la vapeur d’eau… Evidemment on espère que les scénarios les plus graves ne se produisent pas…

Cependant on sait que les gaz à effet de serre mettent beaucoup de temps à disparaître de l’atmosphère. Certains gaz mettent  des centaines d’années…  En attendant nous ne pouvons pas arrêter le réchauffement, la seule chose que l’on peut faire c’est le freiner ou prévoir les éventuelles catastrophes.  On peut aussi éviter d’aggraver le phénomène de réchauffement en polluant davantage !

  Une prise de conscience mondiale est fondamentale. Il faut que tous les états mettent en place une politique commune en matière d’environnement. C’est un enjeu majeur de ce siècle. Ignorer que le réchauffement est une priorité c’est ne pas voir les manifestations claires du réchauffement  qui sont palpables partout.

A la Martinique nous devons prendre les décisions qui s’imposent car nous ne pouvons prendre le risque de perdre une partie du petit territoire qui est notre patrimoine. Le réchauffement c’est aussi le risque de perdre des vies humaines et c’est la responsabilité collective de prévoir pour sauver le maximum des personnes en cas de catastrophe.

 

 

Maryline Boulogne