Je suis locataire à Langellier Bellevue, ravine vilaine à Fort-de-France, en Martinique depuis le 18 août 2009. Je
suis en rez de jardin, non loin du terminus de bus au fond de la cité. Le bailleur social est
OZANAM HLM. Ce n’est pas par choix que j’ai accepté ce logement mais la situation dans
laquelle je me trouvais était insupportable en arrivant en Martinique. J’ai donc accepté cet
appartement et demandé aussitôt une mutation dans l’espoir d’être relogé dans une autre résidence
plus petite, plus calme etc… sans imaginer que ma situation serait encore plus catastrophique.
Aujourd’hui, 12 ans après j’en suis au même point, pas une seule proposition de relogement ne m’a
été faite.
Entre 2009 et 2017, je dirais que les principaux problèmes étaient liés, en ce qui concerne mon
logement :
- Multiples dégâts des eaux (au nombre de 17 à ce jour)
- Travaux non réalisés par le bailleur
- Présence d’humidités et de moisissures murales
et,
en ce qui concerne l’environnement extérieur : - Déchets en tous genres jetés par les locataires des étages au-dessus
- Ménage des communs aléatoires
- Nuisances sonores du locataire au-dessus (home cinéma à fond, tard le soir…)
- Nuisances sonores du locataire remplaçant au-dessus (bruit de coups a 4h du matin, etc …)
- Episodes de crises de démence du locataire schizophrène, sous la tutelle de l’association
« LAMYRIAM » se trouvant au même palier. (nuisances sonores, olfactive et tentative d’agression) - Chiants errants, autres nuisibles (rat…)
- Manque d’entretien de la rangée de cocotiers le long de la route à l’entrée de la cité. Des noix de
coco tombent sur la route puisque certains sont penchés juste au-dessus de la chaussée. - Grande difficulté pour se garer à cause d’un grand nombre de VHU sur les places de parking.
Résultat : des locataires se garent devant d’autres locataires et cela crée des problèmes. - Manque d’entretien en général du bailleur social (par ex : relancer pour le remplacement
d’ampoule sur les paliers …) - Vole de plantes devant chez moi
- Dégradation de mon véhicule
La liste n’est pas exhaustive.
Les problèmes se sont intensifiés à partir de 2017, lors de la construction d’une grande aire de jeux
juste devant mon logement. Pour vous la représenter, elle est étalée sur 3 plateaux face à 3
bâtiments. Le plateau se trouvant devant chez moi est le plus prisé puisqu’il comprend la balançoire
à 4 sièges, enfin 3 puisque l’un d’eux est cassé. Cette aire de jeux est sous la responsabilité du
bailleur OZANAM qui avait jugé utile d’afficher à l’entrée un règlement intérieur, qui depuis a été
bousillé, mais par chance j’ai pris la photo (ci-jointe). Elle a essentiellement des jeux pour petits
comme des chevaux à bascule, petits toboggans etc.
Autour de celle-ci, un soi-disant parcours santé, disons un chemin en pierre pour faire son petit
sport. Le tout, à 2 mètres de mes fenêtres. Une clôture grillagée d’environ 1m50 de haut entoure
l’aire de jeux, enfin la moitié car le reste a été réduit en morceaux.
Ma vie est devenue un enfer depuis que cette aire de jeux est sortie de terre. Ce lieu est devenu est
attroupement pour tout faire et pour tous les âges. Il est normalement interdit pour les plus de 12
ans. Par exemple - des jeunes adultes viennent squatter avec de la musique le soir très tard ou jouent au ballon en le
- jetant à coup de lattes contre le grillage (bonjour la résonance du bruit) et comme le grillage ne fait
- pas 15m de haut il atterrit contre mon logement.
- Font des tours de scooter autour de la balançoire
- frappe le portillon de façon répétitive
- frappe avec un gros baton sur les barreaux en fer de la balançoire
- hurlent à la mort sans raison
- sont accompagnés de gros chiants sans laisse ni muselière
- etc.…
J’ai écrit plusieurs courriers au bailleur qui pour la plupart restent sans réponse. J’ai écrit plusieurs
courriers à la mairie, police municipale, procureur et autres administrations. Monsieur ROFFIAN,
directeur général d’ozanam n’a jamais répondu à mes demandes de rendez-vous.
J’ai rencontré un agent de la maison de la justice = rien donné
J’ai rencontré un conciliateur de justice = rien donné
J’ai rencontré, psychologue et assistante sociale = rien donnée
J’ai appelé plusieurs fois la police, qui ne se déplace jamais.
J’ai déposé plusieurs plaintes pour nuisances sonores, dégradation de mon logement, agressions,
infraction, menace de mort, menace au couteau à l’intérieur de mon domicile, voyeurisme,
calomnie, persécution, diffamation, vole etc…
Les deux plus gros événements dont j’ai été victime se sont déroulés le 28/05/21 et le 25/08/22 : - en date du 28/05/21 : je déposais plainte pour tentative d’agression avec un objet contondant,
menace de mort, dégradation de mon logement et nuisances sonores.
Résumé de la scène : Des jeunes adultes sont venus en bande pour donner des grands coups de
lattes dans le ballon face aux logements de mon immeuble. J’ai appelé la police, mais celle-ci m’a
dit qu’elle ne pouvait pas se déplacer et m’a suggéré d’aller leur dire d’arrêter. J’ai filmé les
comportements pour constituer des preuves et les représailles n’ont pas tardé, ils se sont acharnés
sur mes jalousies avec un bâton en bois. J’ai obtenu le nom de famille d’un des agresseurs, son
adresse complète et son visage en gros plan dans ma vidéo. Résultats : mes jalousies ne sont
toujours pas réparées, la bailleur ne fait rien, et la justice à classé l’affaire parce que l’enquête n’a
pas permis d’identifier les individus ayant commit l’infraction. Je dois faire appel de la décision. - En date du 25/08/22 : je déposais plainte pour infraction avec violence, tentative d’agression au
couteau, tentative de vol et dégradation de biens.
Résumé de la scène : Pour les mêmes méfaits mais commis par d’autres jeunes et de nuit, je suis
sortie prendre le ballon et suis rentrée chez moi. J’ai prévenu les jeunes que je remettrais le ballon à
leurs parents s’ils viennent me le réclamer. Deux jours après d’autres jeunes (envoyés par les
premiers) sont venus en fin de journée défoncer ma porte de la terrasse, sont entrés avec un couteau.
Je me suis enfermée dans mon salon en maintenant la baie vitrée avec la main car le bailleur n’a
jamais réparé le barillet, pourtant signalé à mon entrée des lieux. Après avoir joint la police … La
BAC est arrivé (après la guerre) m’a demandé ce qui s’était passé et m’ont dit : « bah nous on n’est
pas serrurier on ne peut pas réparer la porte ». ce à quoi j’ai répondu : « ce n’est pas pour cela que
j’ai appelé la police alors qu’aller vous faire contre les agresseurs ? » Puis sont repartis. J’ai fini au
commissariat pour déposer plainte pour infraction violence et menace avec arme détérioration de
bien d’autrui et tentative de vol. J’ai constaté quelques jours plus tard que le baie vitrée avait des
empreintes palmaires. J’ai donc fait un complément d’informations à mon dépôt initial en insistant
car le policier en face ne voyait pas l’intérêt de les accepter et de faire intervenir la police
scientifique. J’ai fini par obtenir un rendez-vous pour le prélèvement des empreintes.
Au lendemain de cette agression, des agents d’Ozanam sont venus constater la porte arrachée et
m’ont tenu des propos hallucinants, tel que « je ne serais pas tolérante, je savais à quoi m’en tenir
en vinant vivre ici, que je n’avais pas à prendre le ballon et que c’était normal qu’ils rentrer de force
chez moi munit d’un couteau pour le récupérer. Voilà, bonne journée ».
Je précise que je vis seule, dans un logement non sécurisé et dans une cité dangereuse.
Tous les faits que je relate dans cette lettre, sont bien sûr prouvés par des vidéos, photos, audios,
attestations de témoins (documents cerfa) échanges textos et courriers.
Toutes mes démarches (courriers, rencontres avec des administrations comme agents sociaux,
psychologue de la police, associations, médiateurs de justice …) n’a pas connu de résultat, 12 ans
après, ma situation a évolué vers le pire. Ma porte défoncée n’a pas été réparée …
J’ai rencontré trois assistantes sociale, l’une de st Joseph, l’autre de Ducos et enfin celle de fdf. Ces
services n’ont aucun pouvoir et moyens pour intervenir.
Je demande tout simplement à être relogée dans un autre appartement quitte à rester dans cette cité
mais, PAS à proximité de cette aire de jeux. Il y eut et c’est encore le cas, un certain nombre de
logements inoccupés dans cette cité, pendant plusieurs mois voire années … j’ai demandé pourquoi
certains appartements restaient vides aussi longtemps, je n’ai pas eu de réponse claire.
J’ai aussi fais des demandes à tous les bailleurs sociaux, mairies, CTM, DEAL, et sur toute l’Île.
Pas une proposition ne m’a été faite, même pas à grand rivière, à croire que la vie pour les gens
seuls n’est pas possible en Martinique.
Je suis forcée d’alerter les médias de la Martinique, dans un premier temps, pour raconter ce que
j’endure, avant que l’irréparable arrive. Il y a déjà eu des règlements de comptes à coup de feu dans
cette cité.
On ne pourra pas dire « je ne savais pas »
On ne pourra pas dire « Elle n’avait rien dit »