La réforme des rythmes scolaires, portée par M. Peillon, avait conquis une bonne moitié des 34 communes de la #Martinique.
La liste définitive montre que seulement dix d’entre-elles vont porter cette réforme dès la rentrée 2013 : Anses d’Arlet, Bellefontaine, Gros-Morne, Lamentin, Marin, Morne Vert, Prêcheur, St Joseph, Trinité, Vauclin. Les autres attendront la rentrée 2014.
La commune du François est un exemple du rétro-pédalage de certaines communes. Alors qu’elles avaient annoncé et informé les parents de la mise en place de cette réforme pour cette rentrée. Devant le tollé auquel a été confronté Mme Rosette lors de la réunion du 28 Juin 2013, un mail d’information a été envoyé aux enseignants de la commune pour leur signaler le report de la réforme.
On doit s’interroger sur les motivations de cette décision :
• Les objections légitimes des parents ont étés entendues et prises en compte.
L’organisation proposée faisait finir les enfants les lundi et jeudi à 17 heures, les mardi et vendredi à 15H30 et le samedi école de 9h à 11h. Difficilement gérable pour les parents travaillant quand on connaît les conditions draconiennes qu’il faut réunir pour bénéficier d’une place à la garderie.
• La peur de se mettre à dos une bonne partie des électeurs à quelques mois des élections municipales.
• Le manque de moyens récurrent de la commune pour faire face au pharaonique projet de l’Eglise et de sa place. Les travaux font grise mise depuis des mois, peu d’avancées constatées, même si le chantier sera soit-disant livré avant les élections.
• Le cas particulier d’Anne-Marc, école primaire en souffrance depuis 2007 qui voit chaque année ses effectifs s’amenuiser. Victime du tremblement de terre, cette école qui jusque là était dans les premières écoles primaires de France en nombre d’élèves, voit se réduire le nombre d’élève chaque année et la rancœur des parents grandir dans les mêmes proportions.
Bref, on doit s’interroger et participer au débat car il s’agit de l’avenir de nos enfants et de la qualité de leur éducation et nous devons nous interroger sur le professionnalisme d’une équipe qui recule subitement, sans explication sur un tel sujet, alors qu’elle le défendait avec hargne. Encore une fois les parents l’apprendront après coup.
Cette réforme est portée par les Mairies, qui recevront une somme forfaitaire par enfants pour sa mise en place, d’environ 50 euros. Gageons que cette réforme sera au cœur du débat politique qui s’annonce lors des prochaines élections et que nombre d’électeurs seront attentifs aux solutions proposées, car à la rentrée de 2015 plus de reculade possible.
C. Leclerc