M. Al Fayed reprochait à l’ancien international français, aujourd’hui entraîneur du club stambouliote de Besiktas (1re div. turque), d’avoir affirmé dans le quotidien L’Equipe, le 24 mars 2005: « je serai en danger physiquement quand tout sera terminé, quand il (Mohamed Al Fayed, ndlr) aura perdu tous ses procès contre moi ». Les deux hommes se sont affrontés en Grande-Bretagne dans le cadre de procédures judiciaires, depuis remportées par M. Tigana, concernant son licenciement de son poste de manager général du club de Fulham. La procureur de la République a estimé que les propos de M. Tigana n’étaient pas diffamatoires car ils ne visaient aucun fait précis. Devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Anne-Marie Sauteraud, l’ancien international français a expliqué avoir tenu ces propos car, à l’époque, il se posait la question de savoir « jusqu’où pouvait aller cet homme qui avait engagé des millions d’euros (en justice, ndlr) pour (le) détruire ». M. Tigana a également fait état de menaces qui l’auraient amené à s’adresser à la police marseillaise dans la période proche de l’interview accordée à l’Equipe, sans pour autant les attribuer à M. Al Fayed. Un moment pressenti pour devenir le sélectionneur de l’équipe de France, M. Tigana a enfin estimé que la campagne médiatique orchestrée contre lui par le milliardaire avait sans doute pesé dans le choix de ne pas le désigner.Le jugement sera rendu le 22 juin. Source AFP