On savait que la campagne des prochaines cantonales serait dure et sans pitié, compte tenu de la volonté affichée du PPM « d’éradiquer » Claude LISE et « d’offrir sa tête dans un panier » à son leader. On en a aujourd’hui la confirmation, avec la résurgence inopinée ( ?) d’une série d’affaires, touchant de près ou de loin le Conseil Général ou le parti politique de Claude LISE, et censées, si l’on a bien compris, le mettre en difficulté à la veille des élections. C’est notamment le cas de l’imbroglio administratif au COSDEM, suite aux dernières élections au sein du personnel, où les deux listes en présence se retrouvent à égalité de sièges (mais non de voix…), cas non prévu par les statuts. Depuis, chaque camp campe sur ses positions à coup d’avis d’experts, les uns affirmant que la désignation au bénéfice de l’âge doit s’appliquer, les autres considérant au contraire qu’un troisième tour s’impose, et toutes deux en appelant à l’intervention du Président. Le sphinx de l’Avenue des Caraïbes, que l’ont dit légèrement agacé par cette affaire, ayant bien d’autres chats à fouetter en ce moment, espérait sans doute que ce dossier se règlerait sans qu’il ait à s’y impliquer personnellement. C’était sans compter sur l’obstination des deux parties, toutes les deux sures de leur bon droit, et refusant d’envisager une sortie de ce conflit à l’amiable. De fait, la marge de manœuvre du Président de la Collectivité est très limitée : -le COSDEM est une association type 1901, distincte des services de la Collectivité, sur laquelle Claude LISE n’a aucune autorité de tutelle. -la tête de liste sortante, partie prenante au blocage, est réputée proche de lui politiquement, ce qui en cas d’intervention directe de sa part, prêterait immédiatement le flanc à l’accusation d’ingérence ou de favoritisme. Conscient du risque d’exploitation politique (ce qui d’ailleurs n’a pas manqué…) Claude LISE, dans une note interne au personnel, a appelé une dernière fois les deux parties à trouver une solution, faute de quoi il demanderait à la Justice de trancher sur le fond. Ce sera fait vendredi, suite à un référé déposé in fine par l’une des parties. Dans l’entourage du seul opposant crédible aux ambitions affichées de Serge LETCHIMY, on s’attend « bien évidemment » à voir se multiplier ce genre de manœuvre au fur et à mesure du déroulement de la campagne, et l’on souligne la différence de conception de la vie politique entre les deux hommes: « Lors du décès de M. Chenneberg, cadre à la Région, Claude LISE a par exemple donné des instructions immédiates et très strictes interdisant toute exploitation politique, ce qui aurait été aisé, de ce drame. Sa consigne a été respectée… »