Communiqué de la commune de Sainte-Anne en #Martinique.
Pour la première fois, en territoire administré par la #France, a été adoptée la clause de transparence. Celle-ci, lorsqu’elle est adoptée dans une ville, oblige les entreprises qui soumissionnent pour des marchés publics à indiquer si par le passé elles ont bénéficié d’un crime contre l’humanité.
La ville de Sainte-Anne en Martinique vient d’adopter la clause de transparence ce vendredi 8 novembre 2013. Son maire, Garcin Malsa, a déclaré : « Certaines entreprises en #Martinique ont constitué leur capital sur la base d’un crime contre l’humanité. Pourquoi faudrait-il le cacher ? La clause de transparence nous permettra de faire la lumière sur les profits issus de l’esclavage, et la ville de Sainte-Anne est fière d’être la première en Martinique et en France à faire adopter cette mesure emblématique ».
Louis-Georges Tin, président du #CRAN, a tenu à féliciter le maire de Sainte-Anne : « Garcin Malsa a toujours été à l’avant garde du combat en faveur des réparations. Il n’est pas étonnant qu’il soit le premier à adopter cette proposition du CRAN. Je ne peux que saluer son énergie et sa détermination. Nous souhaitons que les autres élus d’Outre-mer et de l’hexagone suivent son exemple. En effet, sauf à vouloir protéger des intérêts coupables et obscurs, les élus du peuple se doivent d’adopter cette clause, qui permettra de gagner une nouvelle bataille contre l’oubli, pour une meilleure (re-)connaissance de notre histoire commune.»
Devant son conseil municipal qui a voté la délibération à l’unanimité, le maire de Sainte-Anne, Garcin Malsa a déclaré : « par le passé, il y a eu plusieurs lois de réparations, en 1848 notamment, avec le décret de Victor Schoelcher, mais toujours pour les auteurs du crime contre l’humanité. Cette fois-ci, pour la première fois, une mesure politique de réparation est prise en faveur des victimes, qui auront accès à des informations plus précises sur les circuits financiers issus de la traite. « Avec la clause de transparence, il s’agit d’obliger les héritiers du crime à faire la lumière sur leurs biens mal acquis ».
Pour le conseil municipal,
Le maire Garcin MALSA.