L’arrêté de mise à la retraite du 1er février 2016, signé du maire Didier Laguerre, est rédigé comme ça :
« Monsieur LETCHIMY Serge, […] Ingénieur en Chef de Classe Exceptionnelle, 7è échelon, / HEB 3, est admis(e) à faire valoir ses droits à la retraite […] à compter du 1ER AVRIL 2016 »
Par quelle opération du Saint-Esprit Serge Letchimy serait-il devenu ingénieur en chef de classe exceptionnelle, 7ème échelon, hors échelle B (HEB) ?
Selon tous les experts RH contactés, on ne peut atteindre ce grade « sommital » et très rémunérateur (surtout pour le calcul de la retraite) que si on exerce effectivement ses fonctions dans la collectivité, ce qui n’est indubitablement pas le cas d’un élu en détachement depuis 2001 pour l’exercice de ses mandats locaux et nationaux.
Y aurait-il eu faux et usage de faux ? Bonne question, merci de l’avoir posée.
Article 441-1 du code pénal :
« Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.
Le faux et l’usage de faux sont punis de trois ans d’emprisonnement
et de 45 000 euros d’amende. »
Le préjudice ici, pour Fort-de-France et ses contribuables, c’est le salaire indûment versé à Serge Letchimy entre le 1er janvier et le 31 mars 2016 (emploi fictif) + les 67 652,48 € de prime illégalement payée à celui qui ose dire qu’il est l’héritier d’Aimé Césaire.
Une seule chose est sûre…préparez vous pour le prochain épisode qui sera très cocasse. Cocasse…j’adore ce mot.
gilles dégras