Cher Monsieur Confiant,
Je viens de lire avec attention votre analyse sur l'élection de Barack Obama et la joie du "Peuple Noir", que vous qualifiez de "Noirisme infantile et puérile". Je suis un de ces Noirs puérils et infantiles qui ont manifesté leur joie et leur bonheur le mardi 4 novembre.
Loin de moi l'idée de vouloir polémiquer avec vous, mais je suis au regret de vous dire que je ne partage aucunement vos affirmations.
:Obama n'a pas été élu parce qu'il est Noir. Il a été élu parce qu'il est brillant, intelligent et qu'il a fait une excellente campagne électorale.
Il n'est pas non plus l'élu des Noirs américains qui ne représentent que 15% de la population des Etats-Unis alors qu'Obama a recueilli 52% des voix.
Je pense en outre que s'il a pu affronter et réussir un tel défi, c'est précisément parce qu'il n'est pas ce que l'on appelle aux Etats-Unis "African Américan". Il n'est pas descendant d'esclave, et de ce fait il n'a pas de chaînes dans sa tête, ni de haine dans son cœur. De plus, sa mère étant une "pure blanche du Kansas", il a pu affronter sans complexe et sans sentiment d'infériorité les autres candidats.
· Obama a toujours affirmé durant sa campagne qu'il ne mènerait pas de politique communitariste. Son discours sur le racisme de Philadelphie est tout à fait explicite sur ce point
· L'Ethnie Luo du Kenya n'attend rien d'Obama. J'ai pu voir, comme beaucoup d'autres, le reportage sur le voyage d'Obama au Kenya en 2004 après son élection au Sénat. A aucun moment il n'a tenu de propos que vous qualifiez de "tribalistes". Obama a parlé d'un Etat de droit à construire, de la corruption à éradiquer, d'une démocratie à approfondir…
· L'anecdote de la Ville d'Obama au Japon est un épiphénomène qui ne mérite pas qu'on s'y arrête.
Pourquoi sommes-nous si contents et si heureux de l'élection d'Obama ?
Ce n'est pas parce que nous attendons d'Obama des avantages matériels ou un changement dans notre vie. Obama est Président des Etats-Unis et défendra les intérêts ces Etats-Unis. Personne n'est dupe.
Nous sommes heureux et contents par ce qu'Obama vient d'élargir le champ de nos possibles.
· Je me revois jeune étudiant débarquant de mon Togo natal en 1964 à Clermont-Ferrand pour faire mes études de médecine. J'étais le seul noir dans un amphithéâtre de 150 étudiants. En Janvier, lors des premiers partiels, j'ai été classé 20°. J'étais si heureux que j'ai fêté le soir cet évènement avec mes copains à la Cafétéria de la Cité Universitaire. Pourquoi un tel bonheur pour une telle place, certes bonne mais pas excellente ? Parce que j'étais profondément convaincu qu'en tant que Noir, je ne pouvais pas prétendre à une meilleure place.
Obama nous dit à nous et à nos enfants, qu'on peut et qu'on doit viser plus haut.
· Mercredi matin, sur France Inter, un journaliste interviewait un jeune Martiniquais, le seul noir de sa promotion à Normale Supérieure à Paris. Il le félicitait pour son parcours exceptionnel. Le jeune homme lui a fort justement répondu qu'il voulait seulement être félicité pour son travail et son courage, et non parce qu'il était noir.
L'élection d'Obama peut permettre d'en finir avec "l'exception du Noir qui réussit".
· Bon nombre de mes compatriotes Africains ont fini par intégrer, par lassitude ou victimes de la propagande, que si le continent est dans l'état qu'on lui connaît, c'est parce qu'il est peuplé de noirs.
L'élection d'Obama nous aide à nous ouvrir les yeux et à nous faire comprendre que si le continent est dans cet état, c'est surtout parce que nous n'avons pas su placer les bons hommes aux bonnes places. Ces "bons hommes" existent, et les peuples africains peuvent en générer.
Nous sommes heureux et contents parce qu'Obama a élargi le champ de nos possibles, qu'il nous permet d'enlever les chaînes que nous avons intégrées au plus profond de notre subconscient.
Cette élection comme celle de Mandela il y a quelques années, donne à voir à nos enfants que l’Histoire, la belle Histoire et pas seulement celle des souffrances et des massacres , peut s’écrire également avec un des leurs.
Et au-delà des Peuples Noirs, Obama a montré à l'Humanité que rien n'est impossible, face à la volonté et à la motivation.
Et cela nous renvoie à ce qu’un jeune homme de 23 ans écrivait déjà en 1936 :
« …Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilence. Car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie
Que nous n'avons rien à faire au monde Que nous parasitons le monde
Qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde
Mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme de conquérir toute interdiction immobilisée au coin de sa ferveur
Et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force
Et il est place pour tous au pays de la conquête
Et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre, éclairant la parcelle qu’a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute du ciel en terre à notre commandement sans limite. » ( "Cahier d'un Retour au Pays Natal" Aimé Césaire)
Cordialement
Fort de France lundi 10 novembre 2008
Charles QUIST
Médecin – originaire du Togo
Vivant en Martinique depuis 1972
c.quist@wanadoo.fr 0696 26 75 90
L’OBAMANIA, MALADIE INFANTILE DU NOIRISME
par Raphaël CONFIANT
Les rues sont soudainement envahies de voitures qui klaxonnent à tout va. Des gens, femmes et hommes mêlés, poussent des hurlements de joie. Ils dansent, battent des mains, se trémoussent, brandissent des drapeaux américains. Un cri puissant s’élève de partout :
« OBAMA, PRESIDENT ! OBAMA, PRESIDENT ! »
Nous sommes début novembre. Les résultats de l’élection présidentielle US viennent de tomber : Barack Obama, le candidat démocrate, a battu à plate couture son adversaire, le républicain Jonh MacCain.
Qui hurle ainsi sa joie ? Où se déroulent ces scènes d’hystérie collective ?
A Fort-de-France (Martinique), à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), à Cayenne (Guyane), à Sarcelles (France), à Notting Hill (Angleterre), à Ouagadougou (Burkina-Faso), à Rio (Brésil), à Nouméa (Kakaky) etc…
Les « Noirs » du monde entier exultent : un des « leurs » vient d’être élu à la tête du pays le plus puissant du monde. Le pays le plus puissant et le plus riche qui ait jamais existé sur terre : l’Empire américain.
Six mois après cette euphorie.
Ti Sonson de Fort-de-France continue à chercher un « djob » à dix euros pour s’acheter son seul repas de la journée : un sandwich à la morue. Il remarque que des branches débordent sur la rue, des branches d’un bel arbre planté dans le jardin d’une maison bourgeoise. Il sonne prudemment, prêt à proposer ses services. Personne ne répond. Sauf un berger allemand qui vient lui montrer ses crocs à la barrière et qui bondit comme un fauve en cage. Ti Sonson tourne les talons…
Milo de Sarcelles s’est levé à quatre heures du matin, comme d’habitude. Il s’est lavé vite fait, a enfilé son uniforme de facteur, a embrassé ses deux enfants et sa femme encore endormis, et s’est jeté dans les bras de la nuit froide. Natif de Vieux-Habitants (Guadeloupe), il n’a jamais pu s’habituer, malgré vingt ans de vie en « métropole », au fait qu’il fasse nuit noire le matin la moitié de l’année et cela jusqu’à 9h au cœur de l’hiver. Il a renoncé à remplir des demandes de mutation pour rentrer au pays. Alors, il serre les dents et se dirige vers le centre de tri postal pour une nouvelle rude journée de travail…
Boubakar regarde son champ de coton d’un air las. Une fine poussière rouge monte depuis les confins de la plaine, parsemée ici et là de buissons d’acacias. Dans l’enclos, quelques chèvres commencent à s’agiter, réclamant leur pitance matinale. La récolte approche à grand pas. D’ici une petite dizaine de jours, toute la famille, grands-parents compris, se mettra à la tâche, du lever du soleil à trois heures de l’après-midi. Les cotonniers sont magnifiques cette année. L’or blanc s’étalera sur des nattes dans toutes les cours des cases. Mais aussitôt, Boubakar ressent un grand poids sur les épaules. Entre découragement et accablement. Le coton se vend mal, très mal, sur le marché mondial. C’est en tout cas ce qu’est venu dire le préfet du district l’autre jour. Comme l’an dernier, Boubakar gagnera juste de quoi ne pas crever de faim, sa famille et lui…
Mario Freitas do Amaral, dit « Fredo », descend prudemment l’escalier en colimaçon de la favela. Il regarde, inquiet, à droite et à gauche. Cela fait près de quinze jours qu’il s’est terré chez lui. Dans cette cabane faite de planches de récupération et de feuilles de tôle qu’il a accroché au flanc de la colline. Fredo n’a pas peur des narcotrafiquants. Il craint la police ! Cette police qui, au nom de la chasse à la drogue, n’hésite pas à tirer sans sommation dans les ruelles tortueuses de la favela, surtout si le suspect est noir ou mulâtre. Soudain, devant lui, sur un petit ponton, il aperçoit deux corps allongés. La tête fracassée. Il frémit. Hésite à continuer son avancée. Puis, prenant son courage à deux mains, serrant les dents, il fait un pas, deux pas, puis quatre. Bientôt, il peut les regarder, ces deux cadavres : il s’agit de ceux de son jeune frère Zé et de leur cousin Roberto…
Paul cherche le joint qu’il avait cru avoir caché sous son oreiller. Enfin son oreiller ! Disons, le morceau de bois entouré de haillons qui lui sert de repose-tête lorsqu’à la nuit tombée, il regagne son bidonville. Nouméa est une ville blanche entourée de bidonvilles noirs. Kanaks plus exactement. Paul avait quitté sa montagne boisée du Nord à la recherche d’une existence qu’il s’imaginait plus facile. Là, une fois loin du pouvoir des anciens et du poids de la coutume, il pensait passer rapidement son permis de conduire et s’établir comme chauffeur de taxi. Paul n’a jamais pu réussir le code. Chaque fois, une question vicieuse dans laquelle il était question d’autoroute et de verglas, le faisait chuter. Il a donc fait portefaix, maçon, balayeur de rue, docker occasionnel, jusqu’à ce que découragé, il finisse par confier sa vie à « l’herbe qui fait rêver »…
Ti Sonson de la Martinique, Milo de Sarcelles, Boubakar de Ouagadougou, Fredo de Rio de Janeiro et Paul de Noumea avaient hurlé leur joie le jour de la victoire de Barack Obama. Ils s’étaient jetés dans les rues comme des centaines de milliers d’autres « Noirs » à travers le monde, avaient chanté, bu jusqu’à plus soif, s’étaient congratulés, avaient cru qu’une « aube nouvelle se levait pour le peuple noir », selon les mots, répétés en boucle sur toutes les chaînes de télé du monde, d’un pasteur évangéliste afro-américain.
Ils y avaient cru le premier jour. La première semaine. Le premier mois.
Ils y avaient cru de toutes leurs forces.
Mais voilà ! On était six mois plus tard et rien, strictement rien, n’avait changé dans leur existence. Ti Sonson tirait toujours le Diable par la queue à la recherche d’improbables « djobs ». Milo se faisait rudoyer, comme si de rien n’était, par son chef d’équipe au centre de tri postal de Sarcelles. Boubakar attendait, résigné, les maigres revenus de son coton. Fredo, désormais seul au monde, depuis l’assassinat de son frère et de son cousin, avait trouvé refuge dans la « colle », l’une des drogues dures les plus destructrices. Quant à Paul de Nouméa, il songeait sérieusement à quitter définitivement la ville où il risquait de finir clochard pour s’en retourner dans sa tribu.
Cette petite fable vise à démontrer que l’Obamania qui sévit à travers le monde dit « noir » relève d’un infantilisme absolument incommensurable. D’une puérilité à nulle autre pareille. Et le plus affligeant, ce n’est pas que des Ti Sonson, des Milo ou des Fredo croient que l’élection d’un président yankee changera quelque chose à leur vie juste parce qu’il a la peau noire. Non, le plus affligeant, c’est que des intellectuels opportunistes aux Antilles, en France ou en Afrique se soient employés tous ces derniers mois à nous faire avaler ce qu’ils savent pertinemment être une sornette !
Tristes individus…
Car, en fait, qui a à gagner à l’élection de Barack Obama ? Quelles catégories de gens y ont intérêt réellement ? Pour ma part, je n’en vois que 3. Une aux Etats-Unis ; deux hors des Etats-Unis. A savoir :
__aux Etats-Unis : les Noirs américains.
__hors des Etats-Unis : l’ethnie Luo du Kenya et la petite ville japonaise appelée…Obama.
La victoire d’Obama serait, en effet, une immense victoire pour les Noirs américains, la récompense du combat bi-séculaire qu’ils mènent pour obtenir la pleine égalité avec leurs compatriotes blancs. Certes, comme pour Ti Sonson ou Fredo, la situation du chômeur noir de Chicago ou de l’ouvrier agricole de l’Alabama ne changerait pas du jour au lendemain, mais en instaurant, par exemple, la couverture médicale universelle, Obama soulagerait des millions de pauvres parmi lesquels les Noirs sont majoritaires. N’oublions jamais que régulièrement des gens meurent à la porte des hôpitaux de cette soi-disant plus grande démocratie du monde parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer leurs frais d’hospitalisation ou telle opération chirurgicale délicate ? En abolissant la peine de mort, Obama rendrait aussi un fier service aux Noirs lesquels constituent 45% de la population carcérale des Etats-Unis alors qu’ils ne représentent que…12% de la population globale. Bref, dans divers domaines (emploi, éducation, justice etc.), l’élection d’Obama serait une bénédiction pour les Noirs étasuniens. Je serais l’un d’entre eux que je serais pro-Obama à 200%.
Deuxième bénéficiaire, si l’on peut dire, d’une éventuelle victoire d’Obama, à l’extérieur des Etats-Unis cette fois-ci : l’ethnie Luo du Kenya. Le père d’Obama appartenait, en effet, à cette dernière, qui est la troisième par ordre d’importance numérique de ce pays et qui, bien évidemment, à cause du tribalisme, se retrouve mise de côté au plan économique, politique et social. Les deux ethnies majoritaires__les Kikuyus et les Luyas__se partagent la totalité du pouvoir tout en s’entre-massacrant régulièrement comme on a pu le voir ces dernières années. Si donc un demi-Luo, en l’occurrence Obama, était élu président du pays le plus puissant du monde, nul doute que la place de cette ethnie au sein de la société kenyane s’en trouverait du même coup revalorisée. D’autant qu’en cas d’attaque contre les Luos, Obama pourrait donner à tout moment de la voix.
Troisième et dernier bénéficiaire d’une victoire d’Obama : la petite ville japonaise dénommée « Obama », ce qui en japonais signifie « petite plage ». Dès l’annonce de la candidature de Barack, les habitants de cette ville, à moitié sinistrée économiquement, sont devenus les plus grands fans du candidat démocrate, montant des clubs de sports, des associations ou des manifestations pro-Obama. Ils lui ont écrit pour lui demander de venir visiter leur ville, obtenant une réponse au bout…d’un an. Il est sûr en tout cas que si Obama-homme gagne, Obama-ville gagnera aussi. Déjà, au Japon, Obama-ville est devenu un spot touristique très prisé.
A part donc ces trois catégories de gens__les Noirs américains, l’ethnie Luo du Kenya et les villageois japonais d’Obama-city__, on a beau regarder les choses sous toutes les angles, on ne voit vraiment pas en quoi l’arrivée d’un « Noir » à la Maison blanche changera quoi que ce soit au sort des « Noirs » à travers le monde. Oublie-t-on qu’un « Noir », Colin Powell fut déjà, et cela des années durant, chef de l’US Army, l’armée la plus puissante du monde ? Oublie-t-on aussi qu’une « Noire », Condoleeza Rice », est encore pour quelques mois le numéro 2 des Etats-Unis, le secrétaire d’état aux affaires étrangères disposant, dans ce pays, de davantage de pouvoir que le vice-président lequel passe son temps à inaugurer les chrysanthèmes ? Alors, on nous dira que Powell et Rice sont républicains alors qu’Obama est démocrate, oubliant que la différence idéologique entre ces deux partis a l’épaisseur d’une feuille de papier. La preuve : le « républicain » Powell vient de déclarer qu’il soutient le « démocrate » Obama ! En Europe ou ailleurs dans le monde, cela passerait pour une trahison : il n’y a qu’à voir, par exemple, les hurlements provoqués par le ralliement de certains socialistes à Sarkozy. Aux Etats-Unis, la prise de position de Powell n’a choqué personne. Là-bas, d’ailleurs, il y a des républicains « progressistes » et des démocrates « réactionnaires », c’est dire !
Qui peut croire un seul instant qu’Obama transformera l’Empire en grand frère amical pour les autres nations du monde ? Qui peut croire qu’il réussira à mater le Pentagone, l’US Army, la CIA, Wall Street etc…bref, tous les appareils d’état permettant à ce pays de dominer les autres ? Soyons sérieux ! Obama est un Yankee, un Afro-Saxon, et la différence entre lui et un Anglo-Saxon est quasi-nulle. S’il nous fait tant d’effet, c’est certes parce qu’il est beau et intelligent, mais aussi parce qu’il a face à lui un vieillard buté et pas sexy pour un sou. Il aurait eu comme adversaire un Blanc beau et intelligent comme lui que la donne aurait été complètement différente.
Pour nous donc qui ne sommes pas des Etasuniens, seule la politique étrangère des Etats-Unis nous intéresse. Qu’il crée la couverture médicale universelle aux Etats-Unis ou qu’il y fasse abolir la peine de mort, fort bien ! Mais en quoi cela nous intéresse-t-il, nous qui ne vivons pas là-bas ? Or, force est de constater que ce qu’Obama a donné à voir de sa future politique étrangère est des plus inquiétants. Son alignement tous azimuts sur la politique criminelle de l’entité sioniste, sa volonté de faire bombarder les zones tribales pakistanaises sans l’autorisation préalable des autorités de ce pays, ses piques régulières à l’égard de Fidel Castro et de Hugo Chavez, le fait qu’il n’ait jamais visité aucun pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud etc…, tout cela démontre qu’Obama, en politique étrangère, ne sera guère différent de ses prédécesseurs. Ni mieux ni pire.
Nous qui ne sommes pas Etasuniens n’avons rien à attendre de l’Empire car à aucun moment de l’histoire humaine on n’a vu d’empire généreux envers le reste du monde. La vocation de tout empire est de dominer. Et que ce soit avec le beau sourire d’Obama ou le vilain rictus de MacCain, cela reste une domination. Point barre.
Pour finir, je reviens aux soi-disant intellectuels noirs qui portent Obama aux nues comme s’ils votaient aux élections américaines. En fait, au lieu de retourner aux Antilles et en Afrique pour y apporter leurs connaissances ou leur talent, ils préfèrent demeurer planqués en Europe dans l’attente qu’un jour, eux aussi, accéderont au pouvoir. Le strapontin de la dame Rama Yade les fait saliver comme pas possible. Le même strapontin qu’avait occupé un certain Koffi Yamgnane il y a…vingt ans.
En attendant, qu’est-ce qu’ils s’imaginent ? Que ce sont les « métros » aux Antilles et les toubabs en Afrique qui développeront leurs pays à leur place ?
Imposteurs et plaisantins, va !
Raphaël CONFIANT