Bondamanjak

RSA : Le Conseil Général e la Guadeloupe tire la sonnette d’alarme

Dans une correspondance datée du 4 octobre 2012, le Sénateur et Président du Conseil Général Jacques GILLOT a alerté le Premier Ministre Jean-Marc AYRAULT sur la situation préoccupante du Département de la Guadeloupe eu égard au caractère budgétairement insoutenable des dépenses liées au Revenu de Solidarité Active (RSA).
Rappelons que le nombre de bénéficiaires du RSA est passé, entre juillet 2011 et juillet 2012, de     38 024 à 41 864, soit une progression de 10%. En incluant les ayants-droit, la prestation concerne aujourd’hui plus de 87 000 Guadeloupéens contre 79 000 en 2011 (+ 8 000).

D’un point de vue financier, la dépense devrait culminer à près de 213M€ à la fin de l’exercice 2012 ce qui représente une augmentation de 14M€ par rapport à 2011.
Ainsi, face à ce poste sur lequel le Département n’a quasiment aucune maîtrise et qui menace l’équilibre même de son budget, l’insuffisance de la compensation perçue de l’Etat entraîne un reste à charge depuis 2004, qui s’élève à plus de 130M€ fin septembre 2012.
Par ailleurs, d’autres postes de dépenses tels l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou l’aide sociale à l’hébergement des personnes âgées dépendantes, connaissent des évolutions similaires.
Sans une aide exceptionnelle de l’Etat, le Département devrait sans aucun doute faire face à des difficultés budgétaires certaines.

 Au regard de toutes ces contraintes, l’exécutif départemental a donc sollicité que le niveau de compensation du RSA, principalement du RSA socle, soit revu à la hausse pour tenir compte de l’ampleur de la dépense et du risque budgétaire qu’elle représente.

Jacques GILLOT a donc requis du Gouvernement une aide exceptionnelle de nature à permettre au Conseil Général de ne pas être confronté à des difficultés budgétaires insurmontables qui risqueraient de surcroît d’accroître la précarité des bénéficiaires du RSA.