Depuis quelques temps je dors des petites morts. Je rêve de petits grands hommes. Je rêve de 1937. Et je crois en la dimension cynico-cyclique de l'Histoire. Je pense à mon père né en 1894 et je comprends que nos plaies sont saupoudrées de sucre amer.
Prenons l'affaire Lieutenant… tjip… sa zyé'w ka ouè, pa sa ki fèt… Prenons le cas Kémi Séba… Celui du jeune béké qui lui peut enfiler des perles de sursis… celui du conflit du Club Med… On a du mal à comprendre la non-maîtrise du réel.
Prenons notre cas sur bondamanjak… Sa nou pa sav gran pasé nou, mais le peu qu'on sait doit nous enrichir sur l'étendue de notre place, de notre éventuel rôle dans la vie de la cité. Je ne vous cache rien. Pire, je tiens à dire que vous et moi, nous sommes des secrets de polichinelle. Nous sommes écoutés et pistés. Les RG ce ne sont pas des Tintin ni des Milou.
En plus clair, ce média citoyen ne passe pas entre les mailles des filets de la surveillance étatique. Aussi, je vous prierai si zot lé sa diré de nous mettre à la rèl… Fòk pa nou ba moun baton pou yo pété ren nou. En encore plus clair… Bondamanjak dérange un peu beaucoup grâce à vous… et moi. C'est nous qui voyons. Je dis cela pour ceux qui notent que je ne suis pas un féru de censure. Mais je tenais à vous dire que certains ne souhaitent qu'un faux pas de notre part.
Bien à vous
gilles dégras