Sur le plan de la production animale, les estimations du CSAO sont globalement satisfaisantes, hormis quelques zones de pays ayant vécu des poches importantes de sécheresse ou d'arrêts momentanés de pluies, comme au Sénégal et en Mauritanie.
"Dans ces zones, il y a un tarissement précoce des points d'eau et un épuisement suivi d'une dégradation des pâturages avec comme conséquence des départs précoces en transhumance", souligne le communiqué du CSAO.
Les marchés de produits vivriers demeurent bien approvisionnés dans l'ensemble des pays du Sahel et les systèmes d'information indiquent une tendance à la stabilisation ou à la baisse des prix des céréales, à l'exception de certaines zones à risques.
Sur le plan nutritionnel, les statistiques indiquent une amélioration d'ensemble de la situation, même dans certains pays comme le Niger où le problème est d'habitude le plus préoccupant.
Les sources indiquent pour ce pays 2.373 nouveaux cas de malnutris enregistrés dans les deux premières semaines de janvier 2007 (dont 303 cas sévères).
"Même si la production céréalière 2006 apparaît globalement bonne, une vigilance s'impose. la production céréalière excédentaire cache des disparités existant entre pays et au sein des pays", met en garde le CSAO dans son communiqué.
La Mauritanie et le Sénégal accusent les plus forts déficits estimés respectivement à 83.300 et 187.100 tonnes, alors qu'on recense de nombreuses zones à risques dans plusieurs départements des régions du Sahel, du Centre-Nord, du Nord, du Plateau Central et de l'Est.
Près de 6.500 exploitants à risque ont été identifiés par les systèmes d'information nationaux.
Dans la plupart des pays, il est à craindre une installation précoce (2 à 3 mois plus tôt) de la période de soudure dans ces zones à risques.
La 22ème réunion annuelle du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) a recommandé, à cet effet, qu'un travail approfondi soit mené par les systèmes d'alerte précoce pour un meilleur ciblage de ces populations à risque et une évaluation des besoins.
Quant au fonctionnement des mécanismes de gestion des stocks et des marchés, le CSAO estime qu'il est primordial d'assurer la reconstitution des stocks, mais surtout de garantir la disponibilité du produit sur les marchés locaux pour une meilleure accessibilité, notamment pour les populations démunies.
L'institution régionale recommande également la mise en place de stocks de sous produits agro-industriels (SPAI), la promotion de la production de fourrage dans les sites maraîchers, la maîtrise de l'eau, etc.
