Bondamanjak

Scandale du CHLORDÉCONE en Guadeloupe et en Martinique : à qui profite le crime ?

Ah la Martinique ! Eh oui…la facticité fait île. j’ai à peine publié quelques signes, quelques lignes de mon enquête, que déjà des cris de puceaux et de pucelles effarouché-e-s et en rut en sus se font entendre. Pourtant je suis encore tendre.

Gémissons, gémissons, gémissons à l’unisson.

Donc lundi matin (27 juin 2022), à Fort-de-France, l’entrée du Palais de Justice côté Boulevard du Général de Gaulle avait été transformé en bananeraie. Une dérangeante raie publique agrémentée d’agaçantes et odorantes algues sargasses. Non loin du greffe, une ente de fléaux à l’antillaise. République bananière. Tout un symbole.

Puis le quotidien France-Antilles publiait une page entière expliquant les actes demandés par les parties civiles au juge d’instruction. alors que j’étais, à l’instar de moult martiniquais-es, en pleine lecture en diagonale, un petit encadré attira mon attention. Je lis : « Le CRAN a demandé l’audition de Bernard Hayot ». Puis dans le cours du texte, je note que le journaliste signifie que le CRAN a demandé la mise en examen de Bernard Hayot. Bizarre. Je pense alors que le journaliste ne fait pas la différence entre audition et mise en examen. Je retourne donc à mes occupations. Mais ce lundi est fructueux like un black monday.

J’apprends à la radio que Le Tribunal Administratif de Paris vient de condamner l’État Français dans l’affaire du chlordécone. Incroyable. C’est un miracle comme dirait Antoine Crozat. Oh mon Dieu, Oh Djee Zeus…oh Marie…si tu savais tout le mal que l’on m’a fait…

Je cherche et je trouve la décision. Ce n’est pas ça du tout. C’est même le contraire. Les demandeurs ont été déboutés de leur demande et leur requête rejetée.

Puis je reçois d’un contact underground crédible une note au juge d’instruction signée par les 5 avocats de l’Association Pour une Ecologie Urbaine. En lisant, j’apprends que seul ‘État est coupable et que la vérité viendra du témoignage de 13 ouvrier agricoles qui désigneront les lieux de stockage, les noms des responsables donnant l’ordre d’utiliser les produits et compte tenu des menaces qui pèsent sur eux, souhaitent être entendus par un juge du siège.

Ah facticité quand tu nous tiens. An bonda manman zot comme dirait l’historien Camille Chauvet…sa ka fè tjenz an. 15…ke zot ka vréyé labou san sali chimiz blan zot ek lavaliè fléri zot…é zot ka pléré zyé sek. Atjelman zot ka lévé an sonmey la épi 13 ouvriyé agrikol ka vini di kissa ? Tou sa ki ni pou di ja adan dosié a.

Alors les gars j’en ai marre des imposteurs, j’en ai marre de ces postures de révolutionnaires de salon qui ne sont que des impostures. La vérité existe. Et elle ne supporte plus l’ombre. Elle va sortir, je vais l’aider. Et ça va chier. En bon dard et en tout cas car ça ne peut plus durer.

À suivre.

gilles dégras