Tribune d’Emmanuel de Reynal à propos du texte publié par Serge Chalons sur le scandale du chlordécone.
Monsieur Serge CHALONS,
J’ai lu avec intérêt votre tribune intitulée « irresponsable et coupable ! La tragédie en marche du #chlordécone ».
Vous apportez votre éclairage sur la situation sanitaire en #Martinique et en #Guadeloupe consécutive à l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies, et vous pointez du doigt la responsabilité de l’Etat, des élus politiques locaux, des « responsables békés » des grandes plantations bananières et leurs acolytes, et des citoyens, afin de déterminer clairement qui doit assumer les conséquences de cette situation.
Votre analyse a le mérite de la clarté, et exprime avec talent un point de vue partagé par de nombreux concitoyens guadeloupéens et martiniquais. Elle est sans doute utile car elle traite d’un sujet grave auquel nous devons trouver une solution forte dans l’intérêt des populations, et plus largement de l’avenir de nos territoires.
Permettez-moi cependant une remarque : pourquoi précisez-vous « békés » quand vous désignez les responsables des grandes plantations ? Si certains d’entre eux avaient été juifs, arabes, ou indiens, auriez-vous précisé : « des responsable juifs des grandes plantations » ? Ou encore « des responsables arabes des grandes plantations » ? Ou encore « des responsables indiens des grandes plantations » ?
Car enfin, cette mention de « békés » – outre le fait qu’elle contribue à stigmatiser injustement l’ensemble d’une composante de la société martiniquaise, dont, je le rappelle, la quasi totalité de ses membres n’a aucun lien, ni de près ni de loin avec le monde agricole, et encore moins avec le chlordécone – introduit un biais douteux dans ce débat.
Je sais votre rigueur intellectuelle, et je suis surpris que vous tombiez dans ce travers facile, qui a pour effet de déplacer le débat de fond sur le terrain démagogique de la « haine de l’autre ».
Mais j’ose espérer que cet écart de langage est involontaire, et ne traduit pas le fond de votre pensée qui est d’œuvrer au bien commun de la Martinique.
Emmanuel de REYNAL
Aussi, à #Bondamanjak, après avoir lu ce texte à la con, nous ne pouvons pas faire les suceurs de raies, ni attendre comme France-Antilles, RCI et les autres…un éventuel éjaculat du Canard Enchaîné.
Emmanuel de Reynal est à côté de la plaque. Il vit encore en 1847. La preuve…en février 2009, il pense que son génie créatif va résoudre la crise sociale qui ébranle la Martinique.
Suite à un brief déguisé en gastro, Il pond une affiche 4×3. Les grévistes useront d’échelles pour déchirer ce jouet sombre sortant de son imagination d’esclavagiste moderne. Ça se passe à Fort-de-France au pied les de la route des religieuses. Rien de bien catholique.
Aujourd’hui, le chlordécone, ce crime contre la Martinique, Il faut l’oublier. comme…
il faut oublier, le code noir, l’ancêtre non avoué du code du travail.
Il faut oublier, le déséquilibre foncier en Martinique.
Il faut oublier, le rôle des banques notamment celui du Crédit Martiniquais.
Il faut oublier, l’esclavage moderne en Martinique.
Aujourd’hui il ne faut pas nommer les coupables dans ce grave SCANDALE SANITAIRE. Il ne faut pas dire que celui qui a importé ce poison en connaissance de cause s’appelle de Lagarrigue ?
Il ne faut pas le dire ?
Qui a parlé de « haine de l’autre » ? C’est vous Monsieur Emmanuel de Reynal.
Qui n’aime pas la statue du nègre marron à l’entrée de la commune du Diamant ?
C’est vous Monsieur Emmanuel de Reynal.
Sachez Monsieur de Reynal que ce sont vos silences et votre rapport à la vérité historique qui nourrissent cette haine que vous redoutez.
Le scandale du chlordécone connaît ses responsables. Vous connaissez les responsables. Arrêtez de vous voiler la face.
Aussi je vous invite à être responsable. Afin de rendre possible un franc tour de table pour envisager…dès aujourd’hui…demain. Afin comme vous le dites…d’œuvrer au bien commun de la Martinique.
gilles dégras