que la carrière d’une femme est obligatoirement assujettie à celle de son compagnon, lequel la place sans appel en position sous-ordonnée.
que le simple fait d’une liaison supprime à toute journaliste professionnelle, déontologie, objectivité, éthique, sens du devoir et de la mesure, probité et dignité personnelle. Et, par voie de conséquence,
qu’une femme serait incapable de faire la part des choses entre ses tendances affectives, ses opinions propres, ses choix personnels et son métier de journaliste.
Même en s’aidant de toute l’hypocrisie et de la mauvaise foi du monde, de tels sous-entendus seraient-ils soutenables ?
Cette éviction pose donc des problèmes de fond qui doivent être traités de manière sérieuse au plus haut niveau des instances de la télévision et des services de l’Etat. Accepter l’éviction de Melle Audrey Pulvar reviendrait à bafouer une fois encore quelques principes essentiels du pacte républicain. Je demande donc sa réintégration immédiate.
De plus, ces prétextes autour de la vie privée ne doivent pas occulter la vraie question de l’indépendance des chaînes de télévision de plus en plus soumises aux concentrations de grands groupes d’affaires, et pratiquant autocensure, empressements et prévenances de toutes sortes à l’égard de certaines dynamiques de pouvoir. »
M. Serge LETCHIMY Député de la Martinique Président du Conseil régional