S’inspirant probablement de Trump ou de Poutine, le président de notre CTM assène des contre-vérités sans bouger les cils et est un mauvais perdant.
Il s’offusque que les 4 représentants de l’Etat au Conseil de Surveillance du Port aient reçu une consigne de vote de la part du cabinet du Premier Ministre. Mais que n’aurait-on pas dit s’il eut été autrement ? Les 4 représentants représentent 4 corps ministériels de l’Etat et il est encore heureux que leurs représentants aient un vote coordonné, émanant de leur hiérarchie.
Ainsi, contrairement à ce qu’affirme Monsieur Letchimy, l’Etat Français a fait une grande démonstration de sa neutralité dans cette affaire, faisant le choix de demander à ses représentants de s’abstenir, pour laisser les 12 autres membres, tous Martiniquais, faire leur choix.
C’est le premier mensonge aux Martiniquais qu’il convient de relever.
En fait il est vexé que son candidat, Didier Laguerre, n’ai pas été choisi par ses pairs, et ce malgré les « fortes incitations», voire le chantage exercé vis-à-vis de certains membres du Conseil, à leur supprimer leurs subventions s’ils ne votaient pas selon ses directives. Ces derniers ont eu raison de tenir et de ne pas voter pour le Maire de Fort-de-France, car ce dernier a déjà fort à faire pour tenter de redresser notre capitale que lui a laissé son prédécesseur, un certain… Serge Letchimy, dans le piteux état que nous savons, avec des finances exsangues.
Les membres du Conseil de Surveillance ont compris que le port est un outil économique, et non un outil au service des politiques et ils ont par ce vote reconnu la qualité du chemin accompli par son équipe dirigeante depuis plusieurs années, sur tous les fronts ; un travail reconnu par tous dont par exemple la Banque Mondiale qui, à partir de critères objectifs et internationaux, vient de le classer le port de Fort-de-France 96ème port mondial pour sa qualité, le plaçant premier de tous les ports Français, mais aussi de la Caraïbe ; le Port de Marseille étant en 319ème position de ce classement.
Suite à son combat perdu, il complote contre la CMA CGM, et contre le transbordement, en se lançant sans vergogne dans des propos mensongers et qu’il convient de rectifier :
1/ La concurrence existe, le port de Fort de France est ouvert à tous, à tous les nouveaux trafics et il n’a jamais été question d’une privatisation du port. Monsieur Letchimy, qui n’a jamais dirigé ni créé une entreprise, devrait savoir que tout dirigeant garde à cœur de conserver, voire de choyer ses meilleurs clients, pour les fidéliser.
2/ le transbordement est, bien au contraire, une (très) bonne chose pour les entreprises et les citoyens Martiniquais : cela donne du travail à tous les professionnels du maritime (pilotes, lamaneurs, remorqueurs, portiqueurs, manutentionnaires, dockers, transitaires, chauffeurs d’engins, gardiens, etc…) mais assure aussi des recettes très importantes au port de Fort-de-France (droits de ports, taxes de stationnement, etc…).
Par ailleurs tout cela est multiplié par 2 ou 3 car, une fois que le navire « mega ship » est déchargé, il faut traiter les plus petits navires qui passent après pour distribuer ces marchandises vers les autres ports de destination ; ce qui est en soit une chance pour nos entreprises importatrices ou exportatrices car cela multiplie les possibilités de connexion vers / à partir de ces destinations, à bon coûts.
De plus, tous les ports de transbordement (Panama et Singapour par exemple) bénéficient à terme de l’implantation d’usines de transformation ; génératrices bien entendu de valeur ajoutée et de créations d’emplois.
En mettant un doute dans la tête des Martiniquais pour les inviter à se méfier de ce qu’il y a à l’intérieur de ces conteneurs (mwen pa sav sa i ni adan !), non seulement il veut écarter une réelle chance économique pour notre île, mais en n’encourageant pas les compagnies maritimes à choisir le port de Fort-de-France comme port de transbordement, il agit pour au final augmenter le délai et le coût du transport de nos produits. En clair, nos commerçants ou les clients de nos exportateurs devront attendre plus longtemps leurs marchandises, augmentant par ailleurs les risques d’avaries, en particulier pour les périssables. Sans compter que du fait que cette marchandise ayant été transbordée ailleurs, elle aura à subir les coûts supplémentaires de déchargement, de stockage puis de rechargement au port transbordeur, ainsi que le surcout du fret avec le petit navire qui arrivera à Fort de France.
Notre Président veut-il priver la Martinique de cette chance et nous condamner à regarder les méga ships croiser au large de nos côtes et que notre port ne serve qu’aux petits navires qui desservent actuellement la Dominique, Ste Lucie et St Martin ?
Dans son discours ahurissant (les membres de l’Assemblée qui écoutaient impassibles faisaient penser à l’ambiance des auditoires durant les discours de Poutine !), il trouvait choquant que 10 conteneurs de café chargés au Brésil à destination de la Martinique transitent par le port du Havre. En fait, il n’a pas compris que c’est justement grâce au service « pendulaire » qui existe entre l’Amérique du Sud et l’Europe qu’un si petit nombre de conteneurs pourra arriver chez nous, sans forcer l’importateur à devoir acheter donc financer et stoker des quantités importantes.
Qu’il se rassure en interrogeant les compagnies maritimes sur le taux de fret qui serait facturé si on devait faire du direct Brésil /Antilles, pour les quantités modestes qui correspondent au marché de la Martinique. Il n’est peut-être pas au courant mais il existe de nombreuses lignes qui touchent toutes les iles voisines (Geest, Tropical, King Ocean par exemple), mais qui n’escalent pas en Martinique car le trafic n’y est tout simplement pas suffisant.
Il préconise le port du Robert comme une solution pour dynamiser le trafic inter-caraïbes ?
Mais non, c’est une réelle sottise que de le faire croire aux gens.
Monsieur Letchimy, un port ne vit que s’il a des clients et ces derniers sont et ne sont que les compagnies maritimes qui décident de leurs rotations.
Et tout l’argent qu’il veut dépenser pour ce petit port sans tirant d’eau (et qui n’intéresse que les industries voisines, qui l’ont d’ailleurs créé sur leurs fonds propres), fait penser à tous ces projets dispendieux nés de la lubie des flèches que nous avons élu successivement, dont :
– L’appontement du Diamant, destiné à désenclaver le sud en lui permettant d’accueillir des navettes maritimes et qui, dès sa conception, ne peut servir qu’à des pêcheurs à la ligne ;
– Le port de Grand Rivière, destiné à relier notre île à la Dominique mais qui, dès sa conception, ne peut même pas accueillir les yoles de la commune sans un dragage permanent et ruineux ;
Et demain, l’aéroport de Basse Pointe (!!) qui sera, on le sait déjà, sans avions et ne fera que dilapider une importante surface de très bonnes terres agricoles.
Il affirme que c’est à la CTM de gérer le port du fait que c’est elle qui le subventionne : Mensonge !
C’est bien l’Europe qui finance le port ; la CTM ne mettant pas un seul euro, ne faisant que gérer les fonds européens ; très mal d’ailleurs, car les dossiers prennent des mois voire des années pour être validés, des montants très importants repartant vers l’Europe sans avoir été consommés, faute de dossiers, et ce du fait de l’incompétence des services de ladite la CTM.
Serge, il ne faut pas être mauvais perdant ; et tu devrais commencer à t’habituer à perdre.
La seule bonne nouvelle de ton discours et qu’il faut retenir c’est quand tu déclares que « la fin de ma vie politique arrive ».
Il en est grand temps car tu sembles enivré par le pouvoir qui t’a été confié et on ne se sent pas en sécurité avec toi à la barre.
Un ancien soutien qui pensait que tu allais faire avancer la Martinique.