Bondamanjak

Si Omar était blanc ?

Ce jour, l’homme qui dans un appartement d’une tour de Montreuil, m’avait appris à manger du Ketchup au petit déjeuner est mort. Le twitter-monde lui est tombé dessus comme une ruche avide de vanter en primeur son dernier souffle. Un vent macabre qui accable en émoi mon moi. Ca rime à quoi tout ça ? Sors bonne question.

Dans ma corbeille de Madeleine, je file un mauvais coton nou. Et je lis dans mon lit livide, un article du site d’europe1. Avec un titre qui me scie : Omar Sy grand absent des César ? Une question phare exquise comme un far breton en pleine tempête.

La réponse est limpide comme un thé offert à Opéra Mandarin.  Celui qu’on annonçait comme l’acteur vedette de l’année pour son rôle dans le film à succès Intouchables, qui totalise 8 millions d’entrées, pourrait bien être absent de la cérémonie.

Omar Sy ne figure en effet pas dans la liste des acteurs présélectionnés pour le trophée du meilleur espoir masculin. La question agite depuis mardi le milieu du cinéma après la révélation de la liste des 32 présélectionnés – 16 filles, 16 garçons – pour les meilleurs espoirs, féminins et masculins.

La douce France, cher pays de son enfance découvre pour la énième fois son fond de teint raciste. Pourtant, Omar Sy est un modèle d’intégration. Pourtant, même s’il opte pour la Vybs Kartel way of skin, il sera toujours NOIR, comme la sombre couleur qui nuit à l’imagerie française. En 1991, l’acteur Alex Descas déclarait à la terrasse du Café Costes près du Centre Beaubourg à Paris  » Il est temps qu’on prenne la lumière et qu’on y reste ».

20 ans plus tard, ça ne risque pas de se faire en France. La France, cette France là n’est pas prête. La preuve même avec un Sy on ne peut pas mettre Paris en bouteille…