Ce jeudi 2 Février 2006 s'est déroulé en Martinique la première assemblée plénière de l'année du Conseil Général. Vu l'ordre du jour annoncé, on ne s'attendait pas à des débats très animés hier. Erreur. Le point sur la contribution du Département au plan de redressement de la Société d'Equipement de la Martinique (la SODEM) a occupé toute la matinée. Avec des échanges parfois vifs et virulents. Ceux qui ont gardé la mémoire se souviennent qu'il y a quelques années, les positions affichées étaient exactement l'inverse de celles tenues aujourd'hui par les uns et les autres. D'un coté, la Droite, alors majoritaire, portait la SODEM et argumentait pour l'injection de fonds publics en vue de sa recapitalisation. La Gauche fulminait et condamnait avec véhémence ce qu'elle appelait la gabegie et l'irresponsabilité de la Droite. Aujourd'hui, c'est exactement le contraire. On peut entendre le Conseiller Nilor (MIM) vanter les mérites de la SODEM et s'opposer avec véhémence à la proposition du Conseiller Monplaisir (Osons) d'en finir avec cette Société d'Economie Mixte (SEM) qui depuis 1966 a couté énormément d'argent aux contribuables résidants en Martinique. Le Conseiller Lordinot a renvoyé les uns et les autres à leurs contradictions politiciennes et idéologiques en proposant que le Conseil Général revende ses parts aux communes pour un euro symbolique. On vit une époque formidable. Trop même.
