Un puissant mouvement social et populaire se développe en Guadeloupe depuis le mois de décembre dernier avec Liyannaj Kont Pwofitasyion. Quarante-neuf organisations syndicales, politiques, populaires, culturelles et sportives s’élèvent contre la vie chère, les bas salaires, les retraites et les minima sociaux misérables, les licenciements, le chômage. Par leur action, ces organisations ont obtenu l’adhésion de la majorité des travailleurs et du peuple guadeloupéen pour une grève générale commencée depuis le 20 janvier et qui va en s’amplifiant.
Ce mouvement est repris dans toutes les communes, dans de très nombreuses entreprises tant industrielles que commerciales et agricoles et aussi dans diverses administrations. On note quotidiennement de gigantesques défilés et rassemblements avec des manifestants enthousiastes et pacifiques.
L’Etat français par son représentant le préfet, se refuse, suivant les ordres de son ministre à répondre aux légitimes revendications et mise sur le pourrissement du mouvement. Une campagne de dénigrement est à l’œuvre pour critiquer les 123 points de revendications et l’exigence d’une négociation globale et transparente. De nombreux renforts de forces de répression venant de France arrivent en Guadeloupe.
Le préfet vient d’annoncer son départ de la table de négociations tandis qu’Yves Jégo, menace de faire respecter « l’ordre républicain » qui n’a jamais été menacé. Ce même Jégo se refuse à venir en Guadeloupe négocier tandis qu’il se rend, comme en provocation à la Réunion. Les grévistes et manifestants guadeloupéens ne sont pas des terroristes, ne sont pas des preneurs d’otages, ne sont pas des casseurs. Ils sont dans une démarche unitaire, responsable et exemplaire visant la construction d’une société de justice sociale, de dignité et de responsabilité dans leur pays. Des revendications qui par ailleurs concernent les masses laborieuses de la Martinique.
Les organisations politiques martiniquaises soussignées solidaires de la lutte du peuple guadeloupéen
Réclament le retrait des troupes supplémentaires venues intimider et réprimer le mouvement social :Non à une nouvelle répression sanglante comme celle de mai 67 en Guadeloupe !
Exigent le retour du préfet et des représentants de l’Etat français à la table pour une négociation globale et transparente.
Appellent le peuple martiniquais à la vigilance et à la solidarité avec la lutte du peuple guadeloupéen.
Appellent les martiniquaises et martiniquais à un
rassemblement de solidarité :
LUNDI 2 FEVRIER à 18h PLACE ABBE GREGOIRE
aux TERRES SAINVILLE FORT DE FRANCE
Combat Ouvrier (C.O), Groupe Révolution Socialiste (GRS), MODEMAS,Mouvement Populaire Franciscain (MPF), Mouvement Populaire pour la Résistance offensive Martiniquaise (MPROM), Parti pour la Libération Martiniquaise (PALIMA),Parti Communiste Martiniquais (PCM), Pati Kominis pou Lendépandans ek Sosialism (PKLS), Parti Progressiste Martiniquais (PPM), Rassemblement Démocratique pour la Martinique (RDM).