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Sommet de l’Union Africaine : lancement de l’Etat de la Diaspora Africaine

Au cours du Sommet de l’Union Africaine, qui se tenait le 1er et le 2 juillet 2018 à Nouakchott, une initiative nouvelle a vu le jour : le lancement de l’Etat de la Diaspora Africaine, présenté au public et à la presse dans le cadre prestigieux du Centre International des Conférences.


En décembre 2014, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui présidait alors l’Union Africaine, avait mandaté Louis-Georges Tin, président du CRAN (Fédération des Afrodescendants de France), pour mettre en place les institutions de la Diaspora africaine, et « donner corps » à cette réalité, qui existe dans les statuts de l’Union Africaine depuis 2003, mais qui n’avait jamais été créée de manière effective.

Avec l’aide de Sa Majesté Tchiffy Zié, secrétaire général du Forum des Rois et Leaders traditionnels d’Afrique, Louis-Georges Tin a constitué un gouvernement et mis en place des projets de développement. L’ensemble de la démarche a été présenté au Président Aziz, qui a validé le travail accompli, et invité Sa Majesté et Louis-Georges Tin, Premier Ministre de l’Etat de la Diaspora Africaine, à officialiser l’Etat nouveau dans le cadre du Sommet de l’Union Africaine, se déroulant dans son pays.

Au cours de ce sommet, Sa Majesté et le Premier Ministre ont pu échanger avec de nombreux chefs d’Etat comme Mahamadou Issoufou, le président du Niger, Macky Sall, le président du Sénégal, ou encore Ibrahim Boubacar Keïta, le président du Mali. Ces rencontres ont permis d’envisager des coopérations futures entre le continent et la Diaspora. Par ailleurs, le président Aziz a tenu à présenter officiellement l’Etat de la Diaspora Africaine et ses dirigeants à Emmanuel Macron, le président de la France.

A cette occasion, Sa Majesté a félicité Emmanuel Macron à propos de la restitution des trésors pillés pendant la Colonisation. En effet, on s’en souvient, c’est une campagne qui a été lancée par Louis-Georges Tin, à l’époque où il était président du CRAN, avec le soutien du Forum des Rois et Leaders traditionnels d’Afrique*. Emmanuel Macron a accédé à cette requête en novembre 2017, et cette campagne s’est aujourd’hui élargie à d’autres pays en devenant de ce fait une des campagnes phares de l’Etat de la Diaspora Africaine.

Invités à présenter officiellement l’Etat de la Diaspora Africaine au public, Sa Majesté Tchiffy Zié, le Premier Ministre Louis-Georges Tin et Nadine Diatta, ministre chargée de la coopération internationale, ont organisé une conférence de presse, qui leur a permis d’expliciter les enjeux liés à la création de cet Etat nouveau.

« La diaspora africaine, c’est 350 millions d’habitants dans le monde, a rappelé Louis-Georges Tin. C’est en population le 3e pays, après la Chine et l’Inde. C’est un pouvoir politique, économique, culturel, considérable, mais il faut qu’il soit structuré : c’est l’objet même de notre mission », a expliqué le Premier Ministre.

« Notre but, c’est de renforcer l’Afrique par la diaspora, et la diaspora par l’Afrique, a ajouté Nadine Diatta, ministre chargée de la coopération internationale. Nous avons des projets comme la restitution des trésors africains, le satellite panafricain, la banque de la diaspora, l’agence internationale pour les stages, la sécurité sociale panafricaine, les Jeux Panafricains et tant d’autres, qui sont déjà en cours de mise en œuvre. »

Autorité morale de l’Etat de la Diaspora Africaine, Sa Majesté Tchiffy Zié a affirmé : « C’est un grand jour pour l’Afrique. Nos enfants, qui avaient quitté le continent, ont désormais un instrument pour les relier entre eux, et les relier à la terre mère. C’est un vieux rêve qui prend forme aujourd’hui, et cela nous permettra de relever ensemble les défis de demain », a-t-il conclu.