Le sondage n’est pas une science exacte, mais néanmoins une science précise : la marge d’erreur admise est de 5% maximum. Or, dans ce cas précis, l’écart entre le prévisionnel (58%) et le réel (40%) est de 18% soit près de 4 fois la tolérance autorisée. La question est donc obligatoirement posée : la Martinique a-t-elle été victime d’une tentative de manipulation, au moyen de « sondages » clairement orientés en faveur d’un des candidats ?
En effet, même si ces sondages n’ont pas été repris par les media (ce qui en dit déjà long sur leur valeur réelle), il n’en reste pas moins que le résultat annoncé a largement circulé dans toute la Martinique, avec des effets prévisibles sur le moral, et donc in fine l’implication des militants des partis donnés battus d’avance.
Etonnamment, personne ne semble curieux de savoir qui a financé ces « sondages » dont le coût doit avoisiner les 10 / 15 000 € (et qui doivent donc être intégrés dans les comptes de campagne…), ni qui les a réalisés, avec le savoir-faire que l’on peut mesurer aujourd’hui.
Des questions qui semblent au moins aussi importantes pour la démocratie, si ce n’est davantage, que le décompte, seconde par seconde, du temps de parole de X ou Y….