L’urgence de la nécessité de fusionner les deux assemblées pour sortir d’une situation économique et sociale dramatique (qui avait vu on s’en souvient, des manifestations longues et dures en février 2009), qui avait été actée par un vote populaire explicite en janvier 2010, a été remise en cause ce matin.
Ce qui était urgentissime, qui avait mobilisé l’ensemble de la classe politique locale tous bords politiques confondus, n’avait plus ce caractère d’urgence extrême qui avait vu le gouvernement légiférer par ordonnance (pour aller plus vite) pour donner à ses deux DOM réclameurs (Martinique et Guyane) un statut à part, statut qui semblait répondre à l’exact désir de ces messieurs-dames.
Ou wè’y ou pa wè’y….
Et voilà, que, au prétexte d’un article 9 qui laisse entendre que peut-être un nombre infime des personnels non titulaires pourrait, au bout d’un certain temps, éventuellement, être licencié s’il n’y a pas d’emploi pour eux, que ces mêmes élus, quasiment d’une seule voix, demandent de « tout arrêter », de tout revoir, que si on veut changer c’est « pour être mieux ».
Quelques voix, comme celle de la Présidente Manin, se sont élevées pour dire que si la sécurité des emplois était une préoccupation essentielle, majeure, l’enjeu pour la Martinique n’était pas seulement le transfert des personnels.
Le rapport présenté par R. Vaugirard a finalement été voté à l’unanimité, moins la voix de Charles-André Mencé, assorti d’une liste de réserves qui sera annexée à la délibération. Mission sera donnée aux parlementaires d’obtenir des textes en tenant compte. 2014, 2015, 2020……?
D.C. (sur latribunedesantilles.net)