C’est un dossier qui donne froid dans le dos. À la lecture de ces statistiques, j’ai eu du mal à ne pas considérer la Martinique comme un territoire factice. Un asile psychiatrique à ciel ouvert, un divan de psychanalyste long de 70 km. Où la population livrée à elle même est la proie d’une errance rare.
En deux ans, 2019, 2020, les chiffres sont effrayants autant qu’inquiétants. 61 personnes ont choisi la pendaison pour mettre un terme à leur vie. Et c’est le seul mode opératoire qui est pris en compte dans les données disponibles.
On peut dire sans se tromper que le passage à l’acte prend sa source dans au coeur du véritable désordre sociétale qui touche actuellement le territoire. Nous veillerons bientôt à interroger des spécialistes pour véritablement toucher la réalité. À suivre.