Six personnes, dont l’une s’est présentée d’elle-même aux enquêteurs, ont été placées vendredi en garde à vue dans l’enquête sur la mort par balles d’un syndicaliste en Guadeloupe, a indiqué à l’AFP le procureur de Pointe-à-Pitre, Jean-Michel Prêtre. Le procureur a évoqué « des éléments concordants, multiples et sérieux » contre les gardés à vue, en précisant qu’il s’agissait de Guadeloupéens Jacques Bino, membre du collectif contre l’exploitation LKP, avait été tué le 18 février dans un barrage à Pointe-à-Pitre, alors qu’il revenait en voiture d’un piquet de grève.
Le placement en garde à vue de cinq premiers suspects vue avait été décidé jeudi matin. Vendredi en milieu de matinée, un Guadeloupéen d’une trentaine d’années s’est présenté spontanément au siège de la police judiciaire, aux Abymes.
Le procureur s’est refusé à toute précision à son sujet, indiquant seulement que « il est mis en cause pour les faits qui ont provoqué la mort de Jacques Bino ». Il n’a pas donné de détails non plus sur les autres personnes gardées à vue. « Donner des indications plus précises à ce stade de l’enquête risquerait de la mettre en péril » a-t-il conclu.Deux coups de feu avaient été tirés sur la voiture, bloquée par un barrage tenus par des jeunes, et un troisième, mortel, avait été tiré « par la fenêtre ouverte du passager » avait indiqué M. Prêtre lors d’une conférence de presse au lendemain de la mort du syndicaliste.
Le ou les tireurs avaient utilisé, selon les éléments qui avaient alors été révélés par le magistrat, une arme de chasse ou un fusil à pompe et des balles à ailettes de type Brenneke.