Rappelons que la taxe d’habitation est un impôt particulièrement injuste puisqu’il n’est pas calculé principalement en fonction du revenu, mais par rapport à la « valeur locative nette » de l’habitation.
Sur une recette globale des communes de 37 millions d’euros au titre de la taxe d’habitation, Fort-de-France ramasse 14,8 millions, soit 40 % du total, alors que sa population représente 23 % de la population martiniquaise (90 347 hbts sur 397 732 hbts en 2006). Le Lamentin vient loin derrière avec 4,2 millions d’euros et Schoelcher en troisième position avec 3 millions d’euros. A la dernière place Fonds Saint-Denis perçoit 6 397 euros avec un taux de 2,38 %.
Le Conseil général perçoit, pour sa part, 20,5 millions d’euros de taxe d’habitation avec un taux de 8,78 % en 2008. Au total la taxe à Fort-de-France est de 32,9 %, toujours la plus élevée. Gros-morne mis à part qui culmine à un taux global de 38,5 % avec Conseil général (8,78 %) et Communauté des communes du Nord (4,97 %).
Dans le rapport sénatorial « Les DOM, défi pour la République » du 7 juillet 2009, il est écrit : « Ainsi les communes de Basse-Terre et de Cayenne sont sous contrôle budgétaire de la CRC (ndlr : Chambre Régionale des Comptes) et un contrôle vient d’être lancé concernant la commune de Fort-de-France, dont l’endettement est en très forte augmentation » (rapport cité p.108). Donc Fort-de-France est dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes.
Rappelons à cet égard que la dette globale (amortissements et intérêts) de la ville de Fort-de-France se montait en 2008 à 281 millions d’euros, soit une fois et demi le budget annuel (199 millions d’euros).
Cela représente un endettement colossal de 3 079 euros par habitant jusqu’en 2031. A titre de comparaison, selon la revue « Business News » (n° 25 d’Oct/Novembre 2008), la dette moyenne par habitant en Martinique était de 952 euros par habitant en 2007, la plus élevé des DOM (752 euros en moyenne) et de l’ensemble français (837 euros en moyenne).
L’encours moyen de la dette s’élevait à 1 116 euros par habitant en Martinique en 2007 pour les communes de plus de 10 000 habitants et à 450 euros par habitant pour les communes de moins de 10 000 habitants.
Bravo M.Letchimy.
Avec vous à la Région, on est bon pour une nouvelle catastrophe à la Darsières (1 milliard de francs de déficit)..
Il faut admettre que la Martinique est un petit pays sous-développé avec une consommation artificielle et qui doit satisfaire en priorité ses besoins primaires : transport, logement, éducation, santé, culture et patrimoine, etc. L’aide aux entreprises doit être conditionnée à la création effective d’emplois.
La bourgeoisie qui, dans le sillage de la liste Letchimy trépigne d’impatience sur les starting-blocs pour faire main basse sur le pactole de la Région devra patienter.
MICHEL BRANCHI.