Monsieur Larmaillard, pour le compte du Conseil Général (1) est intervenu à la radio, le mardi vingt décembre, pour expliquer les précautions que les responsables techniques devraient prendre pour éviter de connaître les mésaventures du tramway de la ville de Caen .
Le TCSP (Transport Collectif en Site Propre) a déjà beaucoup attendu. Claude LISE nous l’avait déjà promis pour l’an 2000, Lavenaire pour 2008. Monsieur Larmaillard nous renvoie à 2014 : il prend comme modèle le tramway à pneus de Caen.
Les paris sont ouverts…….
Rappelons qu’il y a deux exemplaires de ce tramway au monde. Le deuxième est à Nancy.
Celui de Caen devra s ‘arrêter en 2016 soit après neuf années d’usage au lieu des trente prévues : telle a été la décision du syndicat mixte (Viacités) qui gère les transports en commun de la ville. A cause des pannes répétées, des problèmes liés à la sécurité, des sommes considérables dépensées pour l’entretien et la maintenance …..un procès est intenté au constructeur Bombardier…
La ville de Caen prévoit de remplacer son tramway/pneu par un tramway en fer qui coûtera cent soixante dix millions d’euros, sans compter l’entretien et les embarras causés par les travaux .
Face à cette catastrophe, les villes de Nancy et de Caen ont signé un accord pour gérer ensemble leurs difficultés
L’exemple du tramway de Caen et de Nancy ne me semble donc pas bon à suivre, pour la Martinique Je dirais même qu’il faudrait y renoncer car si l’enjeu économique est grand, l‘enjeu politique est considérable. Et les politiques qui se lanceraient dans pareille aventure ne s’en relèveraient pas.
Il y a donc, à mon avis, de très grand risques.
Je répète ici qu’il ne s‘agit pas plus de nous doter d’un monorail que d‘un tramway à pneus qui ne sont que des moyens Techniques au service d‘une politique.
Il s’agit d’élaborer une politique tendant à l’organisation globale du transport de personnes sur la Martinique. Il s’agit d’un service public accessible à tous et surtout aux plus défavorisés.
Pour de multiples raisons, il est temps que l’on envisage de sortir de la politique du tout voiture particulière. Il faut privilégier le transport en commun pour en finir avec les embouteillages, pour participer, à notre niveau, à l’effort de réduction des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.
Case Pilote 21.12.2011
Édouard JEAN-ÉLIE
(1) lire Syndicat mixte du TCSP