La beauté de cette victoire de Mirsa/Dr Roots, des victoires d’étape de Rosette/Orange aujourd’hui ou de Brasserie Lorraine (Georges-Henri Lagier) ou encore Joseph Cottrell/Optika (Guy-Albert Romer) et UFR/Siapoc/Koraï (Félix Mérine) et plus généralement de ce 24ème Tour, avec ses péripéties (ses yoles coulées, ses voiles déchirées, ses vergues cassées), son esthétique, sa féérie, témoignent de la connaissance et de l’expérience de la mer, du vent et de la régate de quelques patrons et de la condition physique et du « métier » de certains équipages.
Elles ne masquent pas la faiblesse de l’autre partie de la flottille, celle dont on ne parle pas ou très peu, qui bataille très longtemps en mer avec les éléments, qui arrive quand les « After-Yoles » battent déjà leur plein, et qui encore une fois, apparemment, était là pour faire le nombre.
La passion qu’il génère, l’engouement qu’il suscite, son importance pour l’économie de toute la Martinique et de très nombreux secteurs marchands voudraient que, vraiment, le Tour (sa communication, son organisation, sa vente commerciale, son développement, ….) s'enrichisse de la collaboration de bons professionnels, locaux bien sûr. Parce que nous ne pouvons pas éternellement croire que nous sommes le centre du monde connu dans l’Univers et que, année après année, le Tour des Yoles se déroule dans l’anonymat international le plus complet.
Pour cette dernière étape, il s’agissait pour les poursuivants de tenter un ultime coup en vue d’améliorer leurs positions tout en évitant de prendre des risques qui pouvaient les envoyer dans les tréfonds du classement et leur ôter une place d’honneur ou le bénéfice d’un maillot distinctif.
Rosette/Orange, d’Alex Rosette l’avait compris et en profitait pour obtenir une belle victoire, revanche sur le sort inclément, et forte de promesses pour l’avenir.
Athon, lui, tient sa revanche.