…en mai 1996 « trois groupes d’actionnaires possédaient chacun plus de 5 % du capital social, à savoir les groupes Bernard Hayot (8,3%), Fabre-Domergue (6,2 %) et Laguarigue (5,7%). la structure de l’actionnariat présente une stabilité certaine, dans la mesure où le conseil d’administration de COFIDOM a compétence pour agréer les cessions d’actions et qu’une seule augmentation de capital est intervenue en 1988. mais cette dispersion constitue aussi un facteur de fragilité évident.
Cette situation est en harmonie avec l’histoire du Crédit Martiniquais qui a toujours été contrôlé par des acteurs économiques privés de la Martinique, dépendant eux-mêmes des familles « békées ».
Ce contrôle se traduit dans la composition du conseil d’administration de COFIDOM.Les membres du conseil représentent quelques-uns des principaux groupes économiques martiniquais, notamment Bernard Hayot, Fabre-Domergue, Laguarigue, Bourdillon, et Maurice Clerc. Cette situation permet à ces groupes et plus généralement à la vingtaine de groupes majoritaires, d’entretenir des relations bancaires privilégiées avec le Crédit Martiniquais, filiale contrôlée de manière exclusive par COFIDOM.
Le Crédit Martiniquais est parmi tous les établissements de crédits opérant sur la place, le principal banquier engagé sur les entreprises, tout particulièrement sur les conglomérats familiaux « békés »…Ainsi selon un relevé effectué par le Crédit Martiniquais à la demande de l’inspection, les 18 principaux groupes actionnaires bénéficiaient au 30 juin 1996 de 652 MF de concours (soit environ 21 % de l’encours net des crédits à la clientèle) et ne fournissaient en contrepartie que 61 MF de dépôts., non compris les titres subordonnés pour 15 MF. Toutefois, il ne s’agit que d’une approximation car la prise en compte de deux autres groupes actionnaires (Antilles Glaces et Charles Rimbaud qui possèdent chacun moins de 1% du ca^pital ) aggraverait sensiblement ce déséquilibre entre les crédits et les dépôts qui passerait à 1000 MF pour 70 MF environ…
A suivre.