La négociation détournée par le pouvoir au moyen de l’opération vèglaj des Etats-Généraux doit reprendre sans délais.
Nou péké moli ba yo ! sé dèyè konba kini konba !
LE SENS DES MESURES DU POUVOIR
Le collectif déclare que:
1- les belles phrases sur l’égalité, la diversité, le métissage, la reconnaissance des apports de « l’Outre-mer » à la France cachent mal la volonté de recentralisation du pouvoir : en témoigne la nomination de commissaires du gouvernement, l’annonce de la substitution dans certaines situations de l’Etat aux Collectivités au lieu de l’attribution à celles-ci de moyens de faire face à leurs missions.
2 – Les recettes néo-libérales de cadeaux aux entreprises capitalistes (soit disant pour sauver l’emploi alors qu’en réalité aucune obligation concrète de créer des emplois n’accompagne ces cadeaux!) ont déjà montré ce qu’elles valent. Les précédents cadeaux n’ont pas empêché la liquidation de cinq hôtels avec plus de 500 licenciements à la clef .Et il en est de même dans le bâtiment, le commerce et ailleurs.
3 – Aucun plan n’est annoncé pour la Santé, l’Ecole, le logement social, alors qu’une politique active d’intervention publique dans ces domaines aurait le mérite d’améliorer sérieusement les services à la population tout en créant des emplois utiles et durables.
4 – Même les quelques mesures positives annoncées appellent de notre part la plus grande vigilance quant aux modalités et aux délais de leur mise en oeuvre. D’autant que l’accord sur la priorité aux originaires dans l’enseignement a été foulé aux pieds à la rentrée de septembre 2009.Et cela ne l’empêche pas de déclarer comme si de rien n’était qu’il faut placer des Martiniquais-es aux postes de responsabilités !
Nous devons avoir l’oeil ouvert pour que, pour prendre un autre exemple, l’aide à la diversification des cultures bénéficie aux petits agriculteurs et non aux » gros mordants » spécialistes en détournement des fonds publics.
Sé pa nou ki pou péyé kriz yo – a !
Le mouvement de février-mars 2009 visait une amélioration de la situation des plus démunis, une mise au pas des profiteurs, un recul des inégalités par une nouvelle répartition des richesses.
Depuis plus d’une année, les capitalistes du monde entier ont entrepris une grande offensive pour nous faire payer la crise dont leur système est le seul responsable. C’est pour cela qu’ils veulent nous culpabiliser et réprimer le mouvement syndical et populaire.
Nous n’avons pas à nous laisser faire. Au contraire, annou di-yo : tout jé sé jé mé….
Les salariés de L’H.P. de Colson, de l’hôpital de Trinité, des Urgences de Pierre ZOBDA-QUITMAN, les intérimaires du port, les salariés de la sous traitance du transport, de l’hôtel Karibéa,du libre service Champion-François ont eu raison de se mettre debout pour arracher partiellement ou totalement leurs revendications. Nou toujou la !
Le Collectif du 5 février lance un appel aux forces mobilisées en février/mars 2009 pour :
– amplifier le combat pour une application sérieuse des accords signés et la reprise réelle des négociations sur les sujets non traités.
– poursuivre la réflexion et la discussion collective pour une plateforme et une stratégie de luttes enrichies.
– rejoindre toutes les structures de travail du collectif.
– refuser fermement toute nouvelle augmentation des prix du carburant.
– se rassembler pour garder l’initiative et aller jusqu’au bout de la lutte pour changer nos vies
POURSUIVONS LA LUTTE ! PARTICIPONS AUX RENDEZ-VOUS SUIVANTS:
Samedi 21 novembre à 10 h Maison des Syndicats : réunion publique pour la défense des retraités et l’amélioration de la situation des personnes âgées.
Jeudi 26 novembre dès 7 heures: soutien à la marche intersyndicale pour sauver l’hôtellerie et les emplois .Rendez-vous devant le golf des Trois Ilets.
Vendredi 27 novembre à 18h30: rencontre-débat à Schoelcher
Vendredi 4 décembre : rencontre publique avec les syndicats de Guadeloupe, de Guyane, de Kanaky, de Corse.
Pour le « Collectif du 5 février »
Philippe Pierre-Charles