« Maintenant je vais être célèbre », explique l’assassin qui a ouvert le feu en ce mois de fête, dans un centre commercial du Nebraska aux Etats-Unis. Robert Hawkins, âgé de 19 ans tenait ainsi à devenir et surtout rester un illustre personnage en tuant de sang froid huit clients de ce centre commercial et en mettant ensuite fin à ses jours. En plus des huit morts, cinq victimes sont blessées par les tirs et deux personnes luttent encore entre la vie et la mort.
Dans cette ville d’Ohama où s’était rendu la veille le président George W. Bush, ce drame suscite l’incompréhension. Faut-il tenter de justifier cet acte par le mal-être du jeune homme qui venait de perdre son emploi et sa petite amie avec par ailleurs une situation familiale peu apaisante ? Acte désespéré ou mimétique ? La question se pose et reste entière au regard des récents évènements qui donnent une impression de déjà vu. Faut-il rappeler la fusillade de février à Salt Lake City, qui fait cinq victimes puis le tireur lui-même abattu par la police ? Ou encore celle du Texas le mois dernier qui fait deux morts ? Les 32 morts du campus de l’Université Virginia Tech en Avril dernier qui rappellent la sanglante fusillade dans le lycée de Columbine en 1999? Alors de quoi cet acte est-il révélateur ?
Loïs Lane