Il sait qu'il est sur le devant de la …senne et que, s'il y a un poisson qui ne passera pas à travers les mailles du filet, ce sera lui. Aussi, il fait son boulot avec une conscience perpétuelle. On peut ainsi souvent le surprendre en pleine réflexion profonde même lors d'une prise. Ca tourne dans sa tête. Coupez. Elisabeth Arnac, la productrice, vit cette aventure comme une gestation universelle. Comme une ouverture sur un monde omis qui la fascine. Quand on l'écoute parler des personnages de la série, ça ne sent pas l'arnaque… on la croirait presque témoin de tout celà. Elle parle jusqu'à plus soif pour rendre vainqueurs les convaincus. On franchit les obstacles avec elle. On comprend son obstination, son envie d'aller au bout. Le jour où il fallait tourner la scène avec Jean-Michel Martial (Amédée) dans le cimetière des esclaves, il faisait très chaud, le vent était ailleurs. Nous étions au Prêcheur, sur l'habitation Céron, lieu étonnant, dans un coin étonnant de la Martinique. Edmond Mondésir de la Commision Culture du Conseil Régional était venu… pour voir la mise en image de ce pan d'histoire. Dans ce décor historique, il se déclara satisfait du choix de la Collectivité locale. "Sur ce projet, nous avons apporté 200 000 euros parce qu'il est temps que notre histoire soit mise en images. C'est un début, une amorce qui démontre notre volonté d'explorer de nouveaux domaines notamment une imagerie liée à l'histoire de ce pays, à l'histoire de la Martinique". Sur le plateau, tout le monde s'active, on surveille le ciel… qui est celui qui décide surtout en période cyclonique. Les plans s'enchaînent, Jean-Claude Flamand Barny est d'un calme étonnant. Il maîtrise son sujet avec foi… façon il était une foi.
Photos réalisées par Jocelyne Béroard